Devant la hausse des carburants, les associations de défense des automobilistes s’insurgent. A Toulouse, c’est l’Automobile Club du Midi qui prend la parole dans le Journal Toulousain, pour dénoncer les inégalités sociales que cette augmentation engendre. L’association demande également des mesures fortes à l’Etat pour soulager les ménages.
Les automobilistes n’ont jamais déboursé autant pour faire un plein d’essence.
Après le gaz et l’électricité, c’est désormais le carburant qui fait les frais de la crise énergétique mondiale, consécutive à la reprise économique.
La hausse actuelle s’explique essentiellement par la hausse des prix du pétrole.
Le litre de gazole est actuellement de 1,57 euro en moyenne dans les stations-service françaises.
Cette facture à la pompe pèse sur le budget des ménages, en particulier les plus pauvres.
Le carburant représente, en moyenne un peu plus de 3% des dépenses de consommation des ménages mais peut être beaucoup plus pesant dans certains foyers.
Les automobilistes n’ont malheureusement pas d’autre choix que de subir cette augmentation.
Le Gouvernement a récemment annoncé une indemnité inflation de 100 euros pour contrer l’augmentation du prix du carburant mais cela ne suffira probablement pas pour alléger durablement la facture des automobilistes.
Pour tous ceux qui utilisent énormément leur véhicule au quotidien, les 100 euros ne seront pas à la hauteur des dépenses en carburant notamment en zone rurale.
En attendant de percevoir cette indemnité, certains usagers assurent avoir déjà modifié leurs habitudes de consommation par exemple en réduisant leur vitesse ou en renonçant à certains déplacements. La hausse des prix pourrait également avoir plus d’impact à long terme, notamment en incitant à acheter un véhicule moins gourmand en carburant ou électrique.
Pourtant, l’un des facteurs qui pèse sur les prix du carburant, ce sont les taxes perçues par l’Etat.
Sur un litre de sans-plomb 95 vendu 1,60 €, la fiscalité dépasse les 58%.
La taxe TICPE (Taxe Intérieure de Consommation de Produits Energétiques) et le coût brut à la pompe rentrent respectivement pour 40% dans le prix des carburants.
La TVA à 20% constitue le complément.
Dans le prix d’un litre d’essence, environ 60% est lié aux taxes et 30% au prix du pétrole le reste, environ 10%, est lié à la marge brute de transport-distribution.
Nous constatons donc que la part de la fiscalité est largement au-dessus de 50%.
C’est pourquoi, l’Automobile Club du Midi demande une baisse des taxes sur le carburant pour soulager le porte-monnaie des automobilistes.
Nous attendons une réduction de la TVA appliquée aux carburants, et en particulier la TVA appliquée sur la TICPE, une « taxe sur la taxe », que nous critiquons vivement.
D’autre part il n’y a que 15% des recettes TICPE qui finance les subventions des énergies renouvelables, ce qui nous interroge profondément sur les objectifs de cette taxe.
En réduisant la TVA sur le carburant à 5,5% comme sur les produits de première nécessité, le prix à la pompe pourrait être réduit d’environ 20 centimes d’euros.
Cette réduction rendrait indubitablement un peu de pouvoir d’achat aux automobilistes.
Jean-christian Meslet, responsable juridique de l’Automobile Club du Midi
Automobile club du Midi : association de défense des conducteurs automobile, motocycle et camping-car en Midi-Pyrénées. Ses services comprennent l’assistance et protection juridique, la défense recours, l’assistance routière et dépannage. Elle offre également des stages de récupération de points pour permis de conduire.
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