L’association Paris Animaux Zoopolis (Paz) défend les intérêts des animaux. Elle a notamment mené à Toulouse une campagne nationale visant « l’interdiction de l’asservissement des animaux sauvages dans les cirques ». La rédaction du Journal Toulousain lui donne aujourd’hui la parole pour évoquer la pratique d’une pêche de loisir que cette association juge particulièrement cruelle : la pêche au vif.
La pêche au vif est une technique de pêche qui utilise un poisson vivant comme appât. Un hameçon est planté dans le dos ou la bouche d’un poisson vivant afin d’attirer son prédateur qui mordra à l’hameçon. Le poisson transpercé vivant, terrorisé, peut souffrir pendant des heures avant d’être mangé.
L’état des connaissances scientifiques démontre la capacité des poissons à ressentir la souffrance. C’est ce qui a motivé plusieurs collectivités locales à s’engager contre cette pratique barbare. C’est le cas de la Métropole de Grenoble et de la Mairie de Paris qui ont adopté un vœu appelant le gouvernement à légiférer. En février, la Mairie de Bordeaux affirmait dans Sud Ouest interdire la pêche au vif sur son lac et l’Adjoint à la condition animale de Montpellier Eddine Ariztegui annonçait sur Twitter qu’il déposerait un vœu en ce sens.
Cette dernière prise de position avait déclenché les foudres de Laurent Jaoul, Maire de St-Brès (34) et Conseiller régional. Il s’était alors vivement opposé à l’interdiction de la pêche au vif en parlant de tout… sauf de la pêche au vif ! La ruralité avait été brandie pour faire barrage à toute avancée en matière de condition animale. Nous en avons assez que certains défenseurs des pratiques cruelles envers les animaux divisent la population française en opposant ruraux et urbains. L’INSEE définit la ruralité par la densité de la population (communes de moins de 2000 habitants), cette notion n’appartient donc ni aux chasseurs, ni aux pêcheurs, ni aux éleveurs. La condition animale fait partie des préoccupations des ruraux (les scores du Parti Animaliste aux Européennes ont été plus élevés dans les zones rurales). Rappelons que la cause animale rassemble largement, elle est considérée comme importante par 89% de la population française, rurale et urbaine.
Alors que le bilan de la Présidente Carole Delga en Occitanie est désastreux en matière de cause animale (subventions massives aux chasseurs et aux pêcheurs notamment), nous voulons croire que la prise de conscience qui traverse désormais toute la population française ne s’arrêtera pas aux candidats et futurs élus. PAZ demande à toutes les têtes de liste de tirer les conséquences des connaissances scientifiques en ne laissant pas les poissons et les autres animaux en dehors des décisions politiques, à l’instar d’Antoine Maurice qui s’est déjà engagé sur toutes nos demandes. Il est grand temps de prendre au sérieux la condition animale. Les lobbies de la chasse et de la pêche de loisir doivent cesser de faire la loi en Occitanie !
Association Paris Animaux Zoopolis
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