Vice-président exécutif du Toulouse Métropole Basket, il fait partie de l’équipe de direction arrivée en 2013 qui a permis de redresser le club, sportivement et économiquement parlant. Ce passionné de sport porte les ambitions du TMB et jette un coup d’œil sur celles de sa ville d’adoption, Toulouse.
01/ La liberté d’expression
Le débat et la liberté d’expression sont les piliers fondamentaux de notre société et je suis ravi qu’à Toulouse, autant de monde se soit réuni pour les défendre, toute sensibilité et toute appartenance confondues. Il faut expliquer à nos enfants, comme je l’ai fait avec ma fille de 8 ans, les forces de notre démocratie que sont la liberté d’expression, la tolérance et le respect face à la différence, des valeurs inépuisables que je défends tous les jours. En revanche, si j’ai parlé de la tuerie de Charlie Hebdo avec elle, j’ai fait en sorte qu’elle ne voit pas d’images à la télévision. J’espère seulement que cet élan d’unité va durer, qu’il ne s’agit pas que d’un effet d’opportunité.
02/ Privatisation de l’aéroport
Je ne connais pas tous les détails de ce dossier mais si les intérêts collectifs sont préservés, ce que j’ai cru comprendre, la privatisation de l’aéroport est une bonne chose pour Toulouse. Pour preuve, d’autres aéroports semblent suivre le même chemin. Concernant le rachat des parts de l’Etat par un consortium chinois, je n’y vois pas d’inconvénients. Je pense d’ailleurs, qu’aujourd’hui, il est de plus en plus difficile d’avancer sans la Chine quand on parle de développement économique. Bien sûr, comme pour tout projet, il y aura des « pour » et des « contre » mais la majorité doit l’emporter, il faut toujours trouver des compromis car nous ne sommes pas en position de refuser un apport de croissance.
03/ L’économie des festivals
Le sport et la culture sont intimement liés pour moi, tous deux donnent la possibilité aux citoyens de s’épanouir en découvrant de nouveaux univers ; notre partenariat récent avec les Chevaliers du Fiel en témoigne. Concernant les festivals plus précisément, il me semble normal que les collectivités aident à leur organisation par des subventions, mais uniquement s’ils touchent un large public. Les caisses sont vides et il paraît difficile d’accompagner des événements marginaux. Ce sont les gros festivals qui tirent les petits, pas l’inverse. La solution pourrait alors se trouver dans la fédération des associations culturelles qui regrouperait ainsi en de gros festivals, plusieurs petits événements.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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