Suite à une dixième défaite consécutive, Olivier Sadran, le discret président du Toulouse Football Club, est sorti de son silence ce lundi 6 janvier pour évoquer l’avenir d’un club plus que jamais en crise. Staff technique, organigramme, philosophie de jeu et investissement… Pas de mesures d’urgence, mais des vœux de travail, de confiance et de stabilité.
© Paul SouliéIl est urgent d’arrêter de changer. C’est en substance ce que l’on peut dégager de la conférence de presse qu’a tenue, ce lundi 6 janvier, Olivier Sadran, le président du Toulouse Football Club (TFC), suite à l’élimination de son équipe en coupe de France face aux amateurs de Saint-Pryvé-Saint-Hilaire. Une défaite qui s’inscrit dans l’une des plus longues séries sans victoire de l’histoire des Violets. Face aux micros, le dirigeant s’est livré à l’exercice, parfois contradictoire, consistant à s’engager à « trouver des solutions et changer des choses » tout en prônant la « confiance et la stabilité », que ce soit dans le management ou les choix tactiques sur le terrain.
Avec deux entraîneurs limogés dans la même saison, le président du TFC a tout d’abord interprété la versatilité à la tête du vestiaire comme « une preuve d’échec et de faiblesse ». Un constat qui l’a amené à confirmer un ancien de la maison pour occuper ce poste : Denis Zanko, le Directeur technique du centre de Formation. « C’est l’homme de la situation. Je ne réfléchis pas à d’autres pistes », a coupé court Olivier Sadran, à l’évocation des rumeurs autour de la venue de personnalités telles que Beto Marcico ou Élie Baup.
En termes sportifs, le président a appelé à revenir aux fondamentaux : le travail, l’engagement et l’abnégation. Plus en adéquation avec ce qu’il pense être l’ADN du TFC : « Promouvoir le jeu comme nous l’avons fait depuis quatre ou cinq ans n’est peut-être pas la solution pour un club avec un budget très moyen. » Un choix qui pourrait se traduire, dans le meilleur des cas, par l’arrivée de trois recrues d’ici la fin du mercato hivernal. « Ne pas refaire d’erreurs et retrouver une défense centrale est la clé de tout », a-t-il précisé. Face aux critiques, notamment sur la gestion du recrutement, il a également confié réfléchir à des changements dans l’organigramme qui ne devraient pas intervenir, toutefois, avant le mois de juillet.
Enfin, Olivier Sadran a affirmé vouloir assumer toutes les conséquences, même économiques, d’une relégation et a écarté l’hypothèse d’une démission. « C’est une société avec 150 salariés et le dépôt de bilan n’est pas envisageable. Je ne peux pas me dégager de mes responsabilités aussi simplement qu’un président d’un club appartenant à ses socios », a-t-il expliqué avant de se dire ouvert à un rachat ou à la participation d’un actionnaire motivé et crédible financièrement. Même si, à l’heure actuelle, aucune proposition sérieuse n’est en vue. En attendant, celui-ci a réaffirmé sa fidélité au TFC : « On n’abandonne pas un bateau à la dérive. »
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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