Après avoir été maintes fois repoussé, le lancement de la Zone à faibles émissions (ZFE) de Toulouse, aura lieu le 1er mars prochain. A partir de cette date, les véhicules utilitaires et les camions arborant une vignette Crit’air 5 n’auront plus le droit de circuler dans le périmètre de la ZFE.
La nouvelle vient de tomber : la Zone à faibles émissions (ZFE) de Toulouse va pouvoir être mise en place, et ce dès le 1er mars prochain. Le gouvernement ayant publié ce mercredi 2 février, le décret permettant son entrée en vigueur. “Il était temps !” se réjouit Jean-Luc Moudenc, maire de la Ville rose. “Cela nous permet d’acter un calendrier de déploiement qui soit à la fois acceptable pour les habitants et efficace pour la qualité de l’air”, poursuit-il.
Depuis avril 2021, date initialement prévue pour le lancement de la ZFE de Toulouse, l’échéance ne cessait d’être repoussée. Toulouse Métropole étant, jusqu’à aujourd’hui, dans l’expectative de précisions juridiques et administratives quant au déploiement opérationnel du dispositif. Désormais, les modalités semblent claires et la collectivité donne le “top départ” d’un projet, qui se veut “progressif”.
Ainsi, au 1er mars 2022, les utilitaires et les camions affichant une vignette Crit’air 5 ou non classés ne pourront plus circuler à l’intérieur du périmètre défini par Toulouse Métropole.
Dans six mois, soit le 1er septembre 2022, ces restrictions s’appliqueront aux poids lourds et véhicules utilitaires certifiés Crit’air 4. Puis, en janvier 2023, ce sera le tour des particuliers et utilisateurs de deux roues motorisés arborant une vignette 4, 5 ou non classés d’être concernés. Enfin, en 2024, seuls les véhicules munis du macaron Crit’air 0, 1 ou 2 pourront circuler dans la ZFE.
Mais cette mesure qui se veut écologique selon Toulouse Métropole, paraît antisociale aux yeux de certains usagers de la route, et de l’opposition communautaire. Ils dénoncent notamment l’obligation, inhérente à la ZFE, pour les ménages de changer leur véhicule si celui-ci est catégorisé 3, 4 ou 5 dans les deux prochaines années s’ils veulent pouvoir continuer de circuler à Toulouse. Un budget qui peut peser lourd.
“Soucieuse de n’exclure personne, Toulouse Métropole accompagne financièrement les habitants, associations et entreprises de son territoire qui souhaiteraient acquérir un véhicule moins polluant, neuf ou d’occasion. Elle leur propose des aides sous forme de primes“, répond la collectivité.
Et Jean-Luc Moudenc de rajouter: “Après les deux concertations que nous avons déjà organisées, je souhaite approfondir le dialogue sur la mise en place de la ZFE avec tous ceux qui seront impactés. Aussi, j’annonce aujourd’hui la création d’un comité de suivi intégrant professionnels et usagers de la route afin d’évaluer régulièrement l’impact de ce déploiement”.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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