Lucile Alexandre, doctorante en microfluidique à l’Institut Curie et en cotutelle avec le Laas-CNRS de Toulouse, vient d’être récompensée pour ses recherches sur la pré-éclampsie, dans le cadre du programme ”Pour les femmes et la science”, organisé par l’Unesco et la fondation L’Oréal.
© Fondation L’Oréal – Carl DinerNée à Échirolles, près de Grenoble, Lucile Alexandre a étudié à Nantes avant d’intégrer l’École normale supérieure de Cachan en physique puis de passer un master de microfluidique, l’observation des petits volumes de fluides. « Depuis que je suis toute jeune, les sciences occupent une place importante dans ma vie. J’aime ce qui est rationnel et je trouve les chiffres rassurants. Avec eux, la réponse est juste ou fausse, c’est tout », se confie la chercheuse.
Si l’appel des sciences s’est fait ressentir très tôt chez elle, il était capital à ses yeux que son activité profite à la société : « En 2016, j’ai perdu ma grand-mère à la suite d’un cancer du sein. Ça a été très éprouvant mais cela m’a permis de me rendre compte que je n’étais pas capable de travailler dans le milieu médical. La confrontation aux malades y est trop dure. Je me suis alors orientée vers la recherche avec la conviction que c’est un bon moyen d’aider et de faire avancer les choses. »
Après une expérience d’un an aux États-Unis, Lucile Alexandre démarre sa thèse à l’Institut Pierre-Gilles-de-Gènes en cotutelle avec l’Institut Curie et le Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (Laas-CNRS) de Toulouse. « Je travaille sur le développement d’un filtre dynamique qui permet, grâce à un dispositif de dialyse, de traiter la pré-éclampsie. C’est une maladie qui touche les femmes enceintes et qui peut s’avérer extrêmement grave et nécessiter un déclenchement prématuré de la naissance », résume la doctorante.
Pour la physicienne, la bourse “Pour les femmes et la science” de la fondation L’Oréal symbolise plus qu’un prix. « Cela fait des années que je passe par l’aéroport Charles-de-Gaulle et que je vois ces portraits de femmes scientifiques exposés par la fondation. Cette visibilité est fondamentale pour lutter contre la sous-représentation des femmes dans la recherche et, surtout, permettre aux jeunes filles de se projeter. Quand j’étais étudiante à Cachan, nous n’étions que 7 sur 49 élèves. »
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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