Des conseils de spécialistes pour décrocher au smartphone
DOMPTAGE. Les conseils de spécialistes, sociologue et psychologue, pour se défaire de notre addiction numérique…
« Nous devons apprendre à l’utiliser, pour ne plus en dépendre. » Cofondatrice du Centre de traitement du stress et de l’anxiété à Lyon, la psychologue Stéphanie Bertholon traite par une thérapie comportementale l’addiction au smartphone. D’abord, le patient identifie la fonction psychologique qu’il lui attribue, selon qu’il l’utilise pour se divertir, pour apprendre, ou pour se rassurer : « Les anxieux sont friands de cet objet, qui leur donne un sentiment de contrôle. » Ensuite, il faut intégrer qu’il y a plus d’avantages que d’inconvénients à la déconnexion. Le temps libéré, le rapport aux autres,…
Vient alors le changement, progressif, de comportement : « On commence par différer l’usage, pour briser les habitudes », explique Stéphane Bertholon. Par exemple, on peut repousser le moment où l’on ira sur sa page Facebook. Puis ne plus prendre son portable pour aller faire les courses, etc. Et bien sûr, on désactive les notifications, « afin d’être maître de sa consommation ».
Selon Catherine Lejealle, sociologue et professeur à l’Institut supérieur de commerce de Paris, le plus important est d’arriver à se passer des mails et des réseaux sociaux, « qui nous abreuvent de sollicitations et nous fatiguent ». « Paradoxalement, la déconnexion nous rend plus productifs », note l’experte. Auteure de “J’arrête d’être hyperconnecté”, elle propose un programme de digital detox, pour mieux vivre avec son doudou numérique : « Il n’est pas question de s’en séparer. Mais il ne faut l’utiliser que lorsque cela répond à un réel besoin : trouver son chemin, chercher un contact, réserver une place. »À Toulouse, le centre Addiction accueil thérapeutique (AAT) propose des séances gratuites et anonymes pour prendre en charge les addictions sans substance, notamment Internet.
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