L’Agence régionale de santé (ARS) indique que la baisse du nombre de cas de Covid-19 s’est interrompue, depuis une semaine, en Occitanie.
« L’épidémie de Covid-19 n’est pas derrière nous », prévient Pierre Ricordeau, le directeur général de l’Agence régionale de santé Occitanie (ARS). Depuis une semaine en effet, les taux d’incidence (le nombre de cas pour 100 000 personnes) et le taux de positivité aux tests sont, en moyenne, stables dans la région. Ils baissent dans certains départements, comme la Haute-Garonne ou le Gard, et augmentent dans d’autres, comme la Lozère ou les Hautes-Pyrénées. « D’où l’extrême nécessité de respecter les gestes barrière », martèle Pierre Ricordeau.
Ce dernier indique par ailleurs que le flux d’entrées de malades atteints par le coronavirus recule dans les établissements hospitaliers. Notamment dans les services de réanimation, où ils sont à ce jour 230, contre plus de 400 au pic atteint il y a deux semaines. C’est ainsi que le niveau de mobilisation est passé, ce lundi 7 décembre, du stade maximal 4 au stade 3, ce qui correspond, notamment, à une réduction du nombre de déprogrammations d’interventions chirurgicales. « Il s’agit d’une désescalade organisée, pas d’une démobilisation. Cela permettra de traiter davantage de malades non-Covid, mais aussi de donner un peu de repos au système de santé, en cas de nouveau rebond de l’épidémie », explique Pierre Ricordeau.
Il insiste : « Le dépistage est au cœur de notre stratégie contre le Covid-19. » Et, alors que le nombre de personnes qui se sont fait dépister est en forte baisse, le directeur de l’ARS Occitanie rappelle que « cela demeure indispensable, dès l’apparition du moindre symptôme, et fortement recommandé, en cas de doute ». D’autant que l’arrivée des tests antigéniques chez les pharmaciens ou les médecins libéraux a nettement élargi l’offre. Et que les laboratoires sont prêts pour le rush des fêtes de fin d’année. Pour autant, « un résultat de test négatif ne permet pas de s’exonérer des gestes barrière » : le port du masque sera de rigueur à Noël.
Une centaine de milliers de personnes en Occitanie devraient être concernées par la première campagne de vaccination prévue pour s’étaler sur les mois de janvier et février. Ce sont les résidents des 880 Ehpad et Unités hospitalières de soin de longue durée ainsi que les membres de leur personnel les plus fragiles. Le premier vaccin disponible, celui du laboratoire Pfizer, devant être conservé à -70 degrés, des congélateurs spéciaux seront installés dans un établissement hospitalier de chacun des 13 départements, ainsi qu’au sein de certaines pharmacies ou laboratoires de la région. Une fois décongelé, le vaccin se conserve cinq jours : « Entre la consultation de pré-vaccination, le recueil du consentement et une ou plusieurs journées de vaccination en fonction de la taille de la structure, cette campagne nécessitera une organisation très resserrée », avertit Pierre Ricordeau.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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