Une micro-forêt de 200 mètres carrés a été plantée ce jeudi 11 mars, au sein du collège George Sand à Toulouse. L’objectif ? Faire pousser plus de 600 plants végétaux au cœur d’un espace urbain, en utilisant la méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki.
Ce jeudi 11 mars, a eu lieu la plantation d’une micro-forêt au sein du collège Georges Sand, situé dans le quartier de la Cépière, à Toulouse. Le projet est porté par le collège, le Conseil départemental de la Haute-Garonne et l’association Toulouse en Transition, qui mène un travail de sensibilisation autour du mouvement des Villes en Transition depuis 2010. « Chaque classe a participé à l’opération, tour à tour. L’idée était que chaque collégien puisse planter un arbre », explique le Conseil départemental. Et les réactions ne se sont pas fait attendre : « Au début, ils étaient très dubitatifs, mais dès qu’ils sont passés à l’action, ils ont pris un grand plaisir, ils étaient ravis », poursuit-elle.
C’est la première fois qu’un tel projet se réalise dans un établissement scolaire du département. L’objectif est de participer à l’amélioration du cadre de vie des élèves. La micro-forêt servira également de support à des projets pédagogiques initiés par le collège. Véritable îlot de fraîcheur, il devrait aussi permettre d’améliorer la qualité de l’air, de limiter la chaleur, la pollution, et devrait constituer un paradis pour la biodiversité.
L’ensemble du projet a été financé par le Conseil départemental de la Haute-Garonne, à hauteur de 20 000 euros. Durant les trois premières années suivant la plantation, le paillage du sol et l’entretien (arrosage, désherbage) seront également assurés par le Conseil départemental.
La méthode de plantation utilisée pour la micro-forêt vient tout droit du Japon. Elle a été conçue par le botaniste Akira Miyawaki, inspiré de l’observation des forêts primaires (où aucune trace d’activité humaine passée ou présente n’est clairement visible, ndlr). Elle permet de reforester et de végétaliser des parcelles de sols abîmés par l’activité humaine en utilisant une plantation très dense d’essences locales. Environ trois à quatre arbres sont repiqués par mètre carré. « Grâce à la coopération entre ces essences, on observe une croissance des arbres dix fois plus rapide que dans une forêt classique », souligne l’association Toulouse en Transition. Ce genre de forêt devient également plus robuste aux aléas climatiques. Cette micro-forêt devrait pousser durant les dix à vingt prochaines années.
La micro-forêt du collège George Sand est située juste à côté des bâtiments, en bordure de la route de Saint-Simon qui longe l’établissement. Avant de procéder à la plantation, le laboratoire départemental 31 Eva s’est chargé d’analyser les caractéristiques du sol. Ensuite, plus de 600 plants végétaux correspondants aux spécificités du terrain ont été sélectionnés afin de former une association végétale représentative du territoire. Ainsi, 17 essences champêtres locales sont plantées au lycée George Sand de Toulouse dont le charme, l’érable, le frêne ou le merisier.
Alix Drouillat
La rédaction
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