L’entreprise audoise de négoce en vins Aubert et Mathieu s’est associée au brasseur parisien Gallia pour donner naissance à une nouvelle boisson originale : la Vière. Un mélange de vin rouge et de bière qui allie la force du houblon et la douceur du raisin. En édition limitée.
Ce n’est ni du vin, ni de la bière. La Vière est un mélange des deux. Habitués à bousculer les codes de la viticulture en imaginant des cuvées originales dans le Languedoc, Anthony Aubert et Jean-Charles Mathieu, fondateurs de la marque de vins Aubert et Mathieu, se sont associés au brasseur parisien Gallia pour lancer, il y a deux mois, une série limitée de 3 000 bouteilles aux saveurs fruitées et maltées.
« Nous avons rencontré les deux fondateurs de Gallia lors d’un événement à Paris. Nos valeurs éthiques et environnementales communes nous ont mené à travailler ensemble sur un projet qui allie leur métier (brasseur) et le nôtre (négociants en vin) », explique Anthony Aubert.
Cette collaboration a donné naissance à la Vière. Fruit de plusieurs mois de recherches pour trouver le juste équilibre entre les fortes saveurs du houblon et le délicat parfum du raisin. « La Vière a la texture de la bière. Mais, avec ses notes de fruits rouges, elle est aussi facile à boire que de la grenadine, sans pour autant être sucrée », assure le négociant.
Pas besoin de cave, la Vière se déguste aussi fraîche qu’une bière sortie du réfrigérateur, de préférence « en terrasse, autour d’un apéritif, avec une bande de copains », sourit Anthony Aubert.
Le vin rouge utilisé dans la Vière est issu du cépage Carignan. Une variété de vignes cultivée dans le Sud de la France, comme ici, près de Montpellier. Anthony Aubert et Jean-Charles Mathieu transportent les grappes jusqu’à Paris pour que le brasseur Gallia s’occupe de la fermentation du raisin et du mélange avec la bière. Une fois terminé, ce dernier est embouteillé dans des contenants en verre recyclé produits à Albi, puis étiqueté à proximité de Limoux, avant d’être mis en vente sur le site Internet d’Aubert et Mathieu.
Pour le reste de leurs vins, l’entreprise audoise se limite aux frontières de l’ex-région Languedoc Roussillon. « Nous travaillons avec 25 viticulteurs partenaires. Nous ne sommes pas propriétaires de vignes. Mais dans chacun des domaines, des parcelles sont dédiées à nos productions, en agriculture biologique », détaille Anthony Aubert. Ce système d’exploitation original permet aux deux négociants « de varier les cuvées et d’imaginer facilement de nouveaux produits en scellant différents partenariats, comme pour la Vière », conclut-il.
Tous deux originaires de Carcassonne, Anthony Aubert et Jean-Charles Mathieu se sont rencontrés sur les bancs du lycée. Après quelques années passées dans le commerce à l’étranger pour l’un, et dans une banque à Paris pour l’autre, les amis d’enfance ont tout quitté pour se rejoindre dans leur département natal et fonder une entreprise de négoce il y a trois ans.
Aubert et Mathieu produit aujourd’hui quatre cuvées différentes de vin, en rouge, blanc ou rosé, vendues en ligne. Mais elles se retrouvent également dans certains restaurants, comme l’Alimentation à Toulouse. À l’avenir, Aubert et Mathieu souhaiteraient tout de même posséder leur propre domaine, pour expérimenter de nouvelles saveurs et développer l’oenotourisme. Mais pour l’heure, la priorité est donnée au lancement d’un nouveau crémant de Limoux et à une prochaine série de Vière, au printemps 2023.
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