À l’instar d’Octobre Rose pour les cancers du sein, Septembre Turquoise est le mois de sensibilisation à la lutte contre les cancers gynécologiques. L’Oncopole de Toulouse y participe activement.
Septembre Turquoise, un mois de sensibilisation à la lutte contre les cancers gynécologiquesDurant tout ce mois de septembre, la façade de l’institut universitaire du cancer de Toulouse sera éclairée en turquoise, la couleur sélectionnée pour cette opération nationale de sensibilisation à la lutte contre les cancers gynécologiques. Ces derniers regroupent différents types de tumeurs localisées dans l’appareil génital féminin. Septembre turquoise est l’occasion de faire le point sur trois des plus fréquentes : celles de l’ovaire, de l’utérus et de l’endomètre.
Avec 6000 nouveaux cas par an, le cancer des ovaires est le 8e le plus fréquent chez les femmes, dont il n’existe pas de dépistage efficace. Détecté souvent tardivement il a été responsable de 3500 décès en France l’an dernier. « Si la chirurgie et la chimiothérapie restent les deux piliers thérapeutiques, les inhibiteurs de PARP, des médicaments appartenant à la famille des thérapies ciblées, représentent un vrai progrès », explique la docteure Laurence Gladieff, médecin oncologue et chef du comité gynécologie à l’IUCT-Oncopole. L’Oncopole qui organisera un webinaire, le 23 septembre, sur les cancers de l’ovaire, destiné aux patientes et aux professionnels de santé.
Chaque année 3000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués en France. Un tiers le sont à un stade avancé, ce qui complique la prise en charge et peut entraîner des séquelles. La cause des cancers cervico-utérins est connue : les infections à papillomavirus humains (HPV) susceptibles de se transformer en lésions précancéreuses puis cancéreuses. Depuis 2018 un programme national de dépistage organisé est mis en place. Il repose sur deux tests réalisés après frottis (prélèvement de cellules au niveau du col utérin). La vaccination contre les infections à HPV vient compléter le dispositif de prévention. Elle est proposée aux jeunes filles à partir de 11 ans, mais également aux garçons de 11 à 14 ans à partir de janvier 2021. Les modalités de dépistage et de suivi sont détaillées ici.
Aussi appelé cancer du corps de l’utérus, ce cancer compte en France plus de 8224 nouveaux cas en 2018. Il touche généralement les femmes après la ménopause, avec un âge moyen au moment du diagnostic de 68 ans. Les traitements reposent essentiellement sur la chirurgie, associée ou pas à la radiothérapie-curiethérapie. Actuellement les travaux de caractérisation biologique de ces tumeurs font progresser la prise en charge thérapeutique. « Des signatures moléculaires ont été identifiées et permettent de classer les cancers de l’endomètre en 4 groupes (…) Dans un futur proche, nous serons en mesure de proposer une stratégie adaptée pour chaque catégorie. Cela nécessitera la mise en place d’études cliniques multicentriques internationales incluant des centaines de patientes », indique la docteure Laurence Gladieff.
Source : communiqué de presse
La rédaction
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