L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) publie son rapport annuel sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France. Voici les actions de contrôle qu’elle a mené en 2018 à la centrale nucléaire de Golfech et dans les secteurs de la médecine, de l’industrie et de la recherche en Occitanie.
La sûreté nucléaire de la centrale nucléaire de Golfech est pointée du doigt par l’ASN, qui constate que la qualité des opérations d’exploitation s’est détériorée par rapport aux années précédentes, ce qui s’est traduit par la déclaration de nombreux événements significatifs pour la sûreté, donc 4 classés au niveau 1 de l’échelle INES (Échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques). Concernant la protection de l’environnement, l’ASN constate que le site doit progresser en matière de gestion des substances dangereuses. En matière de radioprotection des travailleurs, l’ASN relève à nouveau des défauts dans la préparation et la réalisation des activités à fort enjeu de radioprotection. Le site rencontre des difficultés persistantes pour respecter les objectifs dosimétriques qu’il se fixe.
Dans le domaine médical, l’ASN considère que l’état de la radioprotection est resté stable en 2018, avec une prise en compte de la radioprotection par les professionnels globalement satisfaisante, à l’exception des pratiques interventionnelles radioguidées notamment pour les actes pratiqués au bloc opératoire. Le nombre d’événements significatifs en radioprotection (ESR) déclarés à l’ASN en 2018 a globalement augmenté, mais ceux-ci sont sans conséquence clinique attendue.
La persistance en 2018, au niveau national, d’événements en radiothérapie classés au niveau 2, récurrents dans leur nature (erreur de dose ou erreur de latéralité par exemple), exige une analyse approfondie de leurs causes et un renforcement des actions de prévention.
En matière de radiographie industrielle et gammagraphie, l’ASN constate une prise en compte contrastée des risques suivant les entreprises. Des améliorations sont observées dans la mise en œuvre de la radioprotection dans le domaine de la recherche.
Toutefois, l’Université Paul Sabatier n’a toujours pas évacué l’ensemble des déchets radioactifs et sources radioactives périmées présents sur le campus. 4 objets ont été évacués en 2018 et 76 en 2019. Restent 295 sources et déchets à évacuer. L’Université Paul Sabatier a été mise en demeure par l’ASN, le 4 avril 2019, d’évacuer les 12 objets les plus irradiants dans un délai d’un an. L’ASN a prescrit à l’Université d’entreposer les sources et déchets dans un local non contaminé.
Source : Communiqué de presse
La rédaction
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