Les enseignants continuent de protester contre la Loi Blanquer. Ce sont plus de 200 personnes qui se sont réunies ce 4 avril pour une assemblée générale dans les locaux de la Bourse du Travail sur la place Saint-Sernin. Le but : statuer sur la suite à donner au mouvement de protestation contre cette Loi.
En coulisses, la fronde ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En préambule de la manifestation prévue ce jeudi 4 Avril en début d’après-midi dans les rues toulousaines, les principaux syndicaux ainsi que de nombreux enseignants et instituteurs s’étaient donnés rendez-vous place Saint-Sernin pour décider des prochaines actions à mener.
Après plusieurs actions coup de poings comme l’occupation de La Toulouse Business School, bon nombre des participants de cette AG s’étaient retrouvés ce matin dès 6h45 devant le rectorat pour protester contre plusieurs facettes de la loi de réforme de l’enseignement, dite loi Blanquer.
Tout d’abord, le texte prévoit de rendre obligatoire l’école et ce, dès l’âge de 3 ans. Une proposition qui passe mal pour de nombreux représentants Force Ouvrière : « M.Blanquer a oublié que ce sont les collectivités locales qui devront financer ces maternelles qui appartiendront au secteur privé. Les écoles maternelles publiques ne seront plus en mesure d’accueillir tous ces enfants. » La fusion école-collège pose aussi débat. Selon Thomas, enseignant au collège Maurice Bécanne, cet article « mènera très certainement à des réductions drastiques de postes, passant de 45 000 à 18 000 professeurs».
Si l’idée d’une grève reconductible dès cette semaine a été rejetée en raison de l’irrégularité de la mobilisation, plusieurs actions ont d’ores et déjà été actées. Un pôle éducation devrait se joindre aux Gilets Jaunes ce samedi 13 avril tandis qu’une opération “École Morte” est programmée le 18. Ce système prévoit que les parents n’amènent pas leurs enfants à l’école en soutien aux professeurs. Un appel à la grève a également été proposé pour la journée du 9 mai. Cette mobilisation promet d’être d’une plus grande ampleur. La raison ? Toutes les académies seront de retour de vacances scolaires, à l’inverse de ces prochains jours. Les frondeurs pourraient frapper plus fort. L’idée a été émise de s’attaquer à la première épreuve du baccalauréat, celle de philosophie. Tout un programme.
Enzo Contreras
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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