La situation du fret ferroviaire, fragile depuis de nombreuses années, a été particulièrement impactée par la baisse d’activité liée au Covid-19. Dans le cadre de la convention citoyenne, le gouvernement annonce une série de mesures d’urgence pour aider ce mode de transport à surmonter la crise et renforcer sa compétitivité. Une annonce que salue le Conseil économique social et environnemental d’Occitanie (Ceser).
Un plan de relance du fret ferroviaire bienvenu en Occitanie ©Pavlofox-PixnioConcernant le transport des marchandises, le train reste le mode le plus respectueux de l’environnement puisqu’il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de décongestionner les principaux axes routiers. Il permet également de sécuriser le déplacement de matières dangereuses. Mais si les volumes transportés restent stables, les parts de marché du fret ferroviaire elles, s’effondrent en France (9%), y compris en Occitanie.
Lourdement touchées par la crise sanitaire due au coronavirus, alors même qu’elles ont assurées les approvisionnement essentiels durant le confinement, les entreprises du fret ferroviaire ont appelé à l’aide. Une réponse vient de tomber de la part du gouvernement, qui annonce aujourd’hui des mesures pour soutenir ce secteur. “Le Premier ministre convient qu’il faut passer à l’acte, c’est tant mieux et il était temps”, estime le Conseil économique social et environnemental d’Occitanie (Ceser).
Parmi les mesures phares de ce plan de relance, l’Etat va débloquer une enveloppe permettant de financer l’annulation des péages dont doivent s’acquitter les entreprises de fret ferroviaire sur la période de juillet à décembre 2020. Ensuite, les tarifs de ces mêmes péages seront divisés par deux à partir de 2021. Pour finir, le gouvernement lance un appel à projets pour la création de nouvelles autoroutes du fret avec la mise en place d’un dispositif d’aides au démarrage pouvant aller jusqu’à 35 millions d’euros par an.
A ce titre, “le CESER rappelle avec l’association Eurosud Team et le Conseil Régional Occitanie la nécessité de construire de nouvelles infrastructures mixtes, à la fois pour le transport des voyageurs (LGV) et le fret ferroviaire… C’est une grande urgence pour Montpellier-Perpignan, en raison des intempéries qui emportent les soubassements de la voie ferrée mais aussi pour l’axe Bordeaux-Toulouse classé grand corridor européen. C’est aussi faire un choix qui s’inscrit dans l’axe du développement durable”, précise Jean-Louis Chauzy, président du Ceser Occitanie.
L’instance demande ainsi à ce que le transport de passagers ne soit pas décorrélé de celui des marchandises, que soit inclut un volet mobilité dans le plan Etat-Région et que la Région Occitanie assure le fonctionnement des petites lignes qu’elle finance. “Il en va de la cohésion territoriale”, conclut Jean-Louis Chauzy.
Source: communiqué du Ceser Occitanie
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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