Le préfet de police a pris un arrêté d’interdiction de la manifestation des “Hijabeuses” à Paris. Elles avaient prévu de se rassembler ce 9 février 2022 pour protester contre l’interdiction du port du voile lors des compétitions sportives.
Elle n’aura pas lieu. Le préfet de police a pris un arrêté d’interdiction de la manifestation des “Hijabeuses” à Paris. Ces joueuses de football militent notamment pour le port du voile lors des compétitions sportives.
https://twitter.com/prefpolice/status/1491140431211790336
Pour rappel, le règlement de la Fédération française de football l’interdit. Un amendement dans le cadre de la loi visant à «démocratiser le sport» propose d’interdire tout «signe religieux ostensible» lors des compétitions. Il doit être débattu à l’Assemblée nationale ce mercredi 9 février 2022.
En protestation, les “Hijabeuses” avaient ainsi organisé un rassemblement ce jour de 16h30 à 18h30 sur l’esplanade des Invalides à Paris. Elles avaient entre autres prévu des matchs de foot entre “Hijabeuses”, alliés et élus. Mais ils ne pourront pas se tenir.
Dans un communiqué, le préfet de police indique avoir interdit cette manifestation «pour la sécurité des manifestants» et «le maintien de l’ordre public». Selon lui, la manifestation est «susceptible de créer des troubles à l’ordre public».
«Il est à craindre que cette manifestation n’attire, outre les personnes qui la soutiennent, des personnes hostiles à la cause défendue et susceptibles d’en découdre avec les premières», a estimé la préfecture de police.
La prefecture suspend les Hijabeuses !
Une fois de plus, on empêche les femmes de jouer.. on vous explique tout en détails. #LetUsPlay #LaissezNousJouer #Footballpourtoutes #SportPourToutes pic.twitter.com/mlqOxDiu0L— Les Hijabeuses (@leshijabeuses) February 8, 2022
Pour les “Hijabeuses”, «les arguments avancés par le préfet sont scandaleux et ne reposent sur rien d’autre que des préjugés racistes et une confusion politique délibérément entretenue». Elles ont saisi le tribunal pour contester «cette décision arbitraire, injuste et complètement disproportionnée ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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