TRANSMISSION. A l’initiative de son ancien dirigeant Dominique Larrieu, le spécialiste des enseignes, de la signalétique et du marquage publicitaire a basculé en scop pour être repris par ses salariés. Une nouvelle étape dans la vie de cette entreprise familiale plus que sexagénaire.
Par Thomas Gourdin
L’actualité faisant, la reprise en scop d’une entreprise par ses salariés est souvent associée à un moyen d’éviter la faillite. Pour l’Atelier Larrieu, c’est tout le contraire. «La société fonctionnait très bien, c’est la voie choisie pour la pérenniser. Cela nous correspondait car nous ne souhaitions pas être rachetés par quelqu’un d’extérieur», appuie Jacques Regimbeau, le nouveau gérant depuis décembre 2014. L’idée d’une société coopérative est même venue de l’ancien dirigeant Dominique Larrieu, au moment de transmettre cette entité fondée par son père Paul en 1948. Sur les dix salariés, quatre ont accepté de devenir sociétaires. Donc Cécile Larrieu, la fille, qui a préféré s’associer à ce projet plutôt que de reprendre seule les rênes de l’entreprise familiale.
Si le statut juridique et la gouvernance de L’Atelier Larrieu ont évolué, le fonctionnement reste le même. Le spécialiste des enseignes, de la signalétique et du marquage publicitaire s’appuie sur des équipes fidèles, à l’image du nouveau patron, également chef d’atelier et directeur technique, qui affiche dix ans de maison. «Nous souhaitons garder cette taille humaine et cette proximité qui nous permettent de répondre à tous types de clients (artisans, petits commerçants, institutionnels et même grands groupes, NDLR) et aussi de gérer les demandes urgentes», précise Jacques Regimbeau, qui envisage toutefois de réorganiser les locaux pour une meilleure sécurité et davantage de réactivité. En attendant, pendant quelques temps encore, l’entreprise doit amortir les coûts générés par le passage en scop. «Pour l’instant, nous sommes dans les clous», ajoute le dirigeant. Ainsi, le chiffre d’affaires est stabilisé autour du million d’euros. Une activité générée à 95 % en Midi-Pyrénées, et assez équitablement répartie entre les enseignes, la signalétique des bâtiments, et le marquage publicitaire.
«Pour l’instant, nous sommes dans les clous»
Si l’Atelier Larrieu perdure depuis plus de soixante ans sur un marché en constante évolution, c’est qu’il s’adapte justement aux nouvelles avancées. «Comme chaque année, la prochaine étape pour nous sera d’être attentifs à la rentrée 2016, en écumant les salons pour voir les dernières nouveautés», souligne le gérant. D’ores et déjà, la société toulousaine s’est par exemple spécialisée dans les enseignes à éclairage Led, moins énergivores et mieux adaptées aux petits comme aux grands modèles. Et dans le domaine du marquage, elle s’est dotée d’outils d’impression numérique et de découpe adhésive.
L’Atelier Larrieu peut par ailleurs mettre en avant sa démarche environnementale. Alors que les matières premières sont soumises à des normes de plus en plus poussées, l’entreprise agit aussi de manière volontaire. Assurant la pose de ses produits, elle se propose par exemple de récupérer les vieilles enseignes pour les reverser dans les cycles de retraitement appropriés. Et elle a également mis en place un suivi avec la filière de recyclage des encres d’impression, qu’elle choisit déjà sans solvants. Autant d’éléments qui lui permettent aussi de se différencier sur son marché.
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