Inédit. C’est un festival d’un nouveau genre qui débarque à Toulouse. WOPS pour Walk On The Pink Side réunira des masterclass, concerts mais encore des performances artistiques et expositions de qualité. Un programme ambitieux et haut en couleurs à ne pas manquer.
Par Kévin Figuier
Si vous êtes passé par la rue d’Alsace-Lorraine au croisement de la rue du Lt-Colonel Pélissier, vous avez sûrement vu la canopée de parapluies rose, vert et blanc. L’œuvre, de Sextafeira, est l’une des multiples créations du festival WOPS exposées gratuitement au grand public. Outre cette installation, quatre autres œuvres comprenant des peintures murales grand format réalisées par des toulousains comme Koralie ou des artistes de renommée internationale avec Brendan Monroe seront exposées dans tout le centre-ville. Des audioguides seront même mis à disposition « jour et nuit pour raconter les histoires derrière les œuvres », assure l’organisation du WOPS.
Des masterclass ponctueront le festival avec des intervenants tel que Mouloud Achour qui animera le vendredi 16 et samedi 17 octobre une rencontre au Metronum. Et que serait un festival sans musique ? Là aussi, WOPS sort l’artillerie lourde avec notamment Kavinsky, rendu célèbre par le morceau Nightcall dans le film Drive. Le français Sebastian lui emboitera le pas de danse électronique sur la scène du Bikini.
« WOPS, c’est un festival d’inspiration qu’on aurait aimé avoir quand nous étions plus jeunes », explique Marianne Bel, la coordinatrice du projet. Ces six derniers mois, elle a travaillé « à temps complet » pour peaufiner ce « festival atypique » avec Fafi, la directrice artistique. « A un âge où on se pose des questions », analyse la coordinatrice, les deux femmes ont planché sur le projet depuis août 2014. Le résultat, un « festival qui donne à voir, à entendre, à faire rêver et qui se prête à l’échange », s’enthousiasme Marianne Bel. L’ambition est de faire « susciter la curiosité, de titiller l’inspiration de chacun et d’encourager la créativité de tous », fait savoir Fafi. D’ailleurs l’artiste « souhaite que Toulouse ait une place de pôle magnétique international et devienne une référence artistique ». Avec une programmation qui réunit « des copains » de la directrice artistique, les créations « s’adressent au grand public », cependant, les têtes d’affiches musicales concentreront davantage un public jeune voire trentenaire.
« Un festival qui donne à voir, à entendre, à faire rêver »
Monter un tel festival a été « très compliqué », confesse Marianne Bel. « Il y a eu des guerres de clochers toulousains, il a fallu concilier tout le monde mais au bout du compte, chaque contrainte a eu un effet positif qui nous a permis de rebondir ». Avec un montage financier composé « à 90% de mécénat privé », le reste se traduit par des avantages en nature liés avec les partenariats.
Si le pari ambitieux se réalise, l’équipe de WOPS a d’ores et déjà « mille idées » pour la seconde édition mais se réservera un temps de brainstorming à la fin de ce premier festival.
Dans une ville où « il y a de grands événements culturels mais aussi de plus petits, il y a un manque de convergence et d’harmonisation », estime la coorganisatrice. Elle propose la mise en place d’ « un médiateur » de la ville pour communiquer avec les différents protagonistes du monde local de la culture, avec l’avantage, selon Marianne Bel, pour le public « de gagner aussi en visibilité » sur les sorties culturelles.
Le + : Le festival WOPS rendra hommage à l’artiste français Gilles Mahé une “Galerie du Placard” sera recréée, sur son modèle imaginé en 1996. Les artistes sélectionnés par WOPS investiront des commerces de proximités et le placard de la boulangère, rue Perchepinte, l’étal de la poissonnière, la chambre froide du boucher se transformeront en support artistique.
INFOS PRATIQUES : Festival WOPS du 12 au 18 octobre, avec deux soirées. Place de concert dès 15€.
Plus d’infos sur : WOPSFESTIVAL.COM
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