Un parcours de propositions artistiques audacieuses dans des lieux emblématiques ou insolites de Toulouse. C’est le programme de la deuxième Nuit du patrimoine, imaginée cette année par le Printemps de septembre.
Pour ne pas laisser se rendormir le patrimoine une fois le soleil couché, l’association Renaissance des cités d’Europe a créé, il y a 30 ans, la Nuit du patrimoine. Parfait complément aux célèbres Journées du patrimoine, l’événement permet aux villes d’être mises en lumière à l’occasion de soirées magiques et festives. Après une première à Toulouse, l’an dernier, sous le signe des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’association réinvestit la Ville rose et, en partenariat avec la mairie, a cette fois confié la mission à l’un de ses acteurs culturels incontournables, le Printemps de septembre. « Nous avons profité de cette initiative pour imaginer une déambulation visuelle et poétique destinée à magnifier le patrimoine toulousain », raconte Anne-Laure Belloc, responsable de la programmation du Printemps de septembre.
« Tous les spectacles sont conçus pour l’occasion »
La structure a ainsi invité des artistes locaux et internationaux à bousculer certains bâtiments emblématiques et d’autres méconnus avec des propositions audacieuses. « Avec la Garonne comme fil conducteur, nous avons identifié des lieux pertinents en demandant aux artistes de s’en inspirer pour des créations uniques. Parfois, ce sont eux qui ont choisi l’endroit. Tous les spectacles, les installations et les performances sont conçus spécialement pour l’occasion », poursuit Anne-Laure Belloc.
De 19h à minuit, dix propositions attendent les visiteurs. Un cheminement le long du fleuve, à suivre dans un sens ou dans l’autre. « Il faudra être très motivé pour tout voir, mais nous avons fait en sorte que cela soit possible en programmant les événements plusieurs fois dans la soirée », prévient la coordinatrice. Chronologiquement, la déambulation débutera à l’Espace EDF Bazacle par un DJ set de Marie Deback, habilleuse sonore toulousaine qui a élaboré des compositions autour du thème de l’eau. À deux pas de là, l’écluse Saint-Pierre sera transformée en installation lumineuse et sonore tandis que, sur la Garonne, un bateau patrimoine et un bateau fiction se relaieront toutes les 20 minutes. Dans le second, deux artistes embarqueront les passagers dans un voyage entre réalité et mythologie.
Projections de films à l’Hôtel d’Assezat et à celui des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, danse avec une collaboration inédite entre les élèves des Beaux-arts et ceux du Conservatoire au port de la Daurade, l’événement « convoque un large panel de disciplines artistiques », assure Anne-Laure Belloc. Pour la musique, carte blanche a été donnée au compositeur américain installé à Toulouse Lone Kent. Avec Guitarkestra, ce dernier a imaginé un concept fou qui verra 30 guitaristes professionnels ou amateurs jouer depuis les fenêtres de la cour d’appel de Toulouse, place du Salin. Enfin, pour clore la soirée sur une note poétique et rassembleuse, 3 000 lanternes seront à disposition des Toulousains pour être déposées dans la Garonne. Une flottille féerique pour illuminer petits et grands.
Infos pratiques : samedi 21 septembre, de 19h à minuit, www.printempsdeseptembre.com
Transformer l’énergie du mécontentement en une œuvre collective et citoyenne, c’est la proposition la plus décalée de la soirée. À partir de doléances recueillies au préalable à l’occasion d’ateliers, une chorale éphémère et participative dirigée par Jean-Baptiste Veyret-Logerias, et accompagnée par le groupe Jell-oO, se produira dans divers lieux du centre-ville (écluse Saint-Michel, place de la Dalbade, Garonnette).
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