LITTERATURE. La prochaine édition du Marathon des mots aura lieu du 24 au 28 juin. Le thème de cette année : Beyrouth et Damas.
Par Amélie Phillipson
Le Marathon des mots a été créé il y a onze ans afin de « doter la ville de Toulouse d’une grande manifestation littéraire, au cœur des mots, des lectures et des romans ». Bien plus « qu’un simple salon du livre », précise Serge Roué, directeur du Marathon.
Tous les ans, ce temps fort du calendrier littéraire se concentre autour d’un pays ou d’une région qui possède sa propre identité littéraire. Après des éditions axées sur Istanbul, Buenos Aires ou sur l’Italie, cap cette année sur le Proche-Orient.
Les organisateurs misent sur « l’extraordinaire vitalité culturelle de Beyrouth », ainsi que celle de « son voisin Damas, point important de la géographie littéraire ». Pourquoi ce choix ? « L’actualité, mais aussi la dimension littéraire ». Serge Roué explique : « quand on travaille sur les choix de pays, il faut trouver dans la région une force et une présence des écrivains ». Le directeur du Marathon fait aussi le constat d’une « importante demande du public d’aller à la rencontre d’artistes qui permettent d’avoir une vision plus complète et surtout plus sensible des évènements touchant la région ».
Depuis trois ans, le partenariat du Marathon des mots est passé de la ville à la métropole de Toulouse. C’est donc non seulement la ville rose, mais aussi un bon nombre de communes des alentours, telles que Colomiers ou Tournefeuille, habituées à accueillir des manifestations culturelles, qui profiteront cette année des invités. Un geste important pour démocratiser l’accès à la culture littéraire, puisque des « communes très diverses par leur taille accueillent les manifestations du Marathon ».
« l’extraordinaire vitalité culturelle de Beyrouth, ainsi que celle de son voisin Damas »
Au programme : des lectures et des rencontres avec des écrivains et des intellectuels sur le thème de la Syrie et du Liban, axées notamment sur l’actualité de la région. Beaucoup d’interventions centrées autour du fait religieux sont donc prévues.
Pas loin de 150 lectures et rendez-vous sont programmés, avec des écrivains phares tels que Laurent Gaudé à l’occasion de la publication de “Danser les Ombres”, ou Daniel Pennac, qui sera au micro de France Culture le samedi après-midi.
Le Marathon des mots, c’est aussi de la musique. Des concerts littéraires sont organisés en partenariat avec la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique. A noter également, Mashrou’Leila assurera le concert d’ouverture le 25 juin au Metronum. Ce groupe libanais, très populaire au Proche-Orient, “ouvert aux accents singuliers, parfois frondeurs et cosmopolites” est de retour au Marathon après le succès de leur concert de clôture l’année dernière.
Bien que centré sur le Proche-Orient, le Marathon des mots fait aussi la part belle à la francophonie, ainsi qu’à la culture locale. « On aime bien les lieux chargés d’histoire et de singularité », explique Serge Roué. Le Capitole, le cloître des Jacobins et la chapelle des Carmélites sont ainsi quelques-uns des lieux où, « le temps d’un long week-end, le Marathon installe sa caravane ». Ceci pour répondre aux attentes d’un « public attaché à cette dimension patrimoniale toulousaine ». Les auteurs locaux ne sont pas non plus mis à l’écart grâce à « des rencontres entre écrivains qui vivent à Toulouse et des écrivains libanais ».
Infos pratiques
Sauf indications, l’entrée aux lectures est libre et gratuite, dans la limite des places disponibles.
Programme complet et billetterie en ligne pour les séances payantes : www.lemarathondesmots.com
Tél. 05 61 99 64 01.
FOCUS SUR LA REVOLUTION ESPAGNOLE:
Lauréate en novembre dernier du prestigieux prix Goncourt pour son ouvrage “Pas Pleurer”, Lydie Salvayre ouvrira cette année le Marathon des Mots. Fille de réfugiés espagnols, elle est une des romancières les plus reconnues de sa génération. Rencontre le jeudi 25 juin à 20h, au Théâtre du Capitole.
Amélie Phillipson
Commentaires