Parenthèses estivales précieuses, les festivals sont aussi des acteurs économiques, certes fragiles, mais incontournables de leurs territoires. Pour mettre en avant ces structures, en grande majorité associatives, le JT a sélectionné cinq événements illustrant toute la diversité qui existe en la matière.
DRAucun nom ronflant sur l’affiche. Terre de Couleurs est le paradis des dénicheurs de sons du monde entier. Un havre de paix au cœur de l’Ariège, loin de la frénésie habituelle des rassemblements estivaux. Et la preuve vivante qu’un festival n’est pas condamné à grandir pour continuer d’exister. Pionnier des événements ayant bâti leur socle sur l’économie sociale et solidaire, Terre de Couleurs a dans son ADN les circuits courts et l’accueil des personnes à mobilité réduite. Cette année, il convie ainsi l’Association des paralysés de France et l’Association pour adultes et jeunes handicapés de Pamiers, dont les résidents réaliseront la déco du site.
20 et 21 juillet, terredecouleurs.asso.fr
Ax-les-Thermes n’est pas qu’un passage obligé sur la route de l’Eldorado andorran. Depuis plus de 20 ans, un festival unique y conjugue randonnées et culture. L’espace d’une semaine, théâtre de rue, cirque, musique, danse et cinéma investissent les chemins montagneux autant que les places ensoleillées des Vallées d’Ax. Conçu comme un ”laboratoire d’altitude”, l’événement propose une série de rencontres insolites et poétiques. Incursions malicieuses, rando-spectacle ou bien retour turbulent en milieu urbain, les spectateurs sont toujours aux premières loges pour de vrais moments d’échanges.
Du 24 au 28 juillet, ax-animation.com
Envie d’un gros festival qui mêle savamment têtes d’affiche et découvertes ? Autant choisir le plus citoyen d’entre eux. Parti de rien, comme un simple projet d’animation pour les jeunes de Gignac, petite commune lotoise de 700 habitants, Ecaussystème accueille désormais 40 000 personnes chaque été. Tout en gardant ses valeurs écocitoyennes, inscrites dans les statuts de l’association et mises à l’honneur chaque année via un marché, un forum et des conférences. Un festival qui couche sur la même affiche les noms d’Iam et NTM vaut quoi qu’il arrive le détour.
Du 27 au 29 juillet, ecaussysteme.com
Il n’y a pas que la musique dans la vie. À Vaour, l’art théâtral, qu’il soit acrobatique, chanté ou dansé, se veut avant tout humoristique. Une tradition instaurée en 1986 par une poignée de passionnés qui transforment chaque été ce village perché dans un coin vallonné du Tarn en véritable scène ouverte dédiée au rire. Où l’on vient autant pour faire le plein de spectacles que pour pique-niquer en famille. Depuis les débuts de l’aventure, les organisateurs réussissent le pari fou d’ériger un théâtre de 200 places sur les ruines de la commanderie des Templiers et d’y insérer une programmation à l’année.
Du 31 juillet au 5 août, etedevaour.org
Oubliez les énormes chapiteaux et les enceintes monstrueuses… À Querbes, les scènes sont de vieilles granges, d’anciennes étables, des murs de pierre ou bien des champs. Autant dire que le « plus petit des grands festivals de jazz » fait dans la simplicité pour favoriser les rencontres. Celle des artistes avec les spectateurs mais aussi des notes avec les mots, la spécificité du festival. En plus des concerts, à l’occasion de cette année dédiée au Portugal, plusieurs auteurs lusophones seront présents pour des débats, des lectures à voix haute ou de grandes tablées sous les étoiles.
Du 9 au 12 août, querbes.fr
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