Ce samedi 11 mai, l’association Arto inaugure sa 16e saison itinérante de spectacles de rue avec trois créations libres et poétiques à Ramonville. L’occasion de mettre en lumière cette programmation qui courra jusqu’au mois de novembre avec des rencontres artistiques étonnantes disséminées à Toulouse et dans le Sud-Est de la Métropole.
©Nicolas DupuisLancé il y a plus de trente ans, le festival de rue de Ramonville est une institution dans le paysage culturel local. Ce que l’on sait moins, c’est que le travail d’Arto, l’association organisatrice, ne s’arrête pas à l’accueil du public le temps d’un week-end. Il consiste aussi et surtout à aller à la rencontre des habitants. C’est tout l’objet de la saison itinérante de spectacles de rue, dont la 16e édition débutera le 11 mai au château de Soule à Ramonville pour s’étirer jusqu’à novembre.
« L’essence de cet art, c’est la proximité et la volonté de toucher le plus grand nombre.Chaque année, nous apportons des propositions culturelles tant dans le centre-ville de Toulouse que dans des petites communes rurales, en essayant à chaque fois de créer des moments conviviaux », expose Pierre Boisson, directeur d’Arto. Ainsi, pour cette nouvelle édition, ces vagabondages artistiques mèneront au quartier Saint-Cyprien pour des spectacles en partenariat avec La Place de la Danse, autant qu’à Donneville, à l’occasion de la fête du village.
Mais pour atteindre les habitants au-delà des amateurs d’art aguerris, il ne suffit pas, comme le rappelle Pierre Boisson, « qu’un spectacle soit gratuit et occupe l’espace public ». « Ce sont deux éléments majeurs de la discipline, mais pour créer de véritables liens, cela passe par un travail continu et une multiplication de partenariats avec des structures tant culturelles que sociales ou éducatives », précise-t-il. Une saison est donc un projet à géométrie variable et la quinzaine de propositions mises en œuvre pour cette édition offrent toutes une place prépondérante à l’environnement dans lequel elles s’inscrivent. La compagnie Nokill tiendra une conférence de poche absurde et poétique place Dupuy à Toulouse.
« L’essence des arts de la rue, c’est la proximité »
Le parc de Labège village accueillera, lui, des musiciens de rue pour un hommage au légendaire compositeur Moondog, ainsi que le funambule Rémi Luchez. Tandis qu’une fanfare d’improvisateurs soufflera sur Escalquens. « Nous interviendrons aussi à l’occasion d’un Dimanche au bord du lac de la Reynerie et durant les Rencontres villes & handicap, organisées par la mairie de Toulouse. Les contextes sont tellement différents les uns des autres que la saison doit présenter un panel le plus large possible des arts de rue », développe le directeur artistique.
Que ce soit autour de sujets de société sensibles ou à travers des formes purement ludiques, les spectacles de cette 16e édition feront étalage d’une créativité qui ne cesse d’augmenter dans le milieu, tout comme le nombre de compagnies. Pourtant les arts de rue restent une discipline à la marge eu égard aux mesures de sécurité liées à l’utilisation de l’espace public ou aux budgets en baisse des lieux de diffusion. « Il y a encore du chemin pour obtenir une vraie reconnaissance, mais pour autant il faut éviter le formatage. C’est le grand débat qui anime ce petit monde et c’est très bien », lance Pierre Boisson.
Cette année, la saison commencera dans le parc du château de Soule à Ramonville avec trois nouvelles créations emblématiques de la diversité des arts de rue, à découvrir en famille : ‘’Rêvolution’’, la déambulation de la compagnie de danse hip-hop d’Anthony Égéa. Un solo de La Compagnie de l’Autre menée par Alexis Delmastro et une performance musicale du collectif transdisciplinaire Fire !
Samedi 11 mai au château de Soule à Ramonville, 13 avenue de Suisse. Entrée libre et gratuite
www.festivalramonville-arto.fr
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