Le week-end dernier, Toulouse a vibré au rythme des pérégrinations d’Astérion et d’Ariane, le Minotaure et l’araignée de la compagnie La Machine. « Un immense succès populaire » dont s’est réjoui le maire Jean-Luc Moudenc, longtemps opposé à son installation à Montaudran.
Pendant quatre jours, ”Le Gardien du Temple”, spectacle inédit conçu spécialement pour Toulouse, a rassemblé 800 000 à 900 000 personnes dans les rues de la Ville rose, selon les chiffres communiqués par la municipalité. « Ils sont bien supérieurs à ceux envisagés avec la compagnie, puisque nous attendions 450 000 visiteurs », se félicite Jean-Luc Moudenc, pour qui les retombées, tant au niveau économique que de l’image, sont considérables. « Les commerçants ont travaillé, les chiffres des hôtels semblent très positifs et la fréquentation des musées est en hausse », indique le maire de Toulouse, qui insiste sur « le défi que représentait ce projet en matière d’organisation et de gestion de l’espace public ».
« Le spectacle a parfaitement répondu aux attentes que nous avions »
Vincentella de Comarmond, ancienne adjointe en charge de la culture sous le mandat de Pierre Cohen, a longtemps travaillé sur ce dossier. Elle se réjouit que le projet ait été maintenu « malgré les attaques politiciennes de l’époque ». « Le spectacle a parfaitement répondu aux attentes que nous avions, en mêlant art et sciences dans un programme culturel qui permettait de mettre en valeur la piétonnisation du centre-ville », poursuit-elle.
Planifiée sous la précédente municipalité socialiste, l‘arrivée de La Machine a finalement mis plusieurs années à se concrétiser, notamment en raison des réserves émises par Jean-Luc Moudenc. « Je suis reconnaissant envers Pierre Cohen d’avoir eu cette idée et j’ai toujours été favorable au projet porté par François Delarozière qui est un artiste remarquable. Mais les conditions juridiques et financières étaient mal ficelées et il a fallu un gros travail de mes équipes pour trouver un accord avec la compagnie, notamment sur la délégation de service public », indique le maire.
« Nous sommes très heureux qu’il ne soit pas allé au bout de ses réticences »
Des affirmations que Vincentella de Comarmond réfute, avant d’assurer que « les sommes annoncées aujourd’hui sont celles qui étaient validées à l’époque ». « Et nous sommes très heureux qu’il ne soit pas allé au bout de ses réticences », ajoute l’élue. L’implantation de la halle sur le site de Montaudran, qui occultait le lieu de mémoire dédié à l’aéropostale, était le deuxième point de désaccord de Jean-Luc Moudenc. Désormais, les deux cohabitent et vont représenter une offre culturelle de grande ampleur pour le quartier.
Paul Périé
La rédaction
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