Un espace insolite dédié au street-art et à la culture urbaine a ouvert ses portes au cœur du quartier de Saint-Cyprien. Concept-store, bar à tapas, galerie d’art ou encore librairie, Hors Ligne est une création hybride et éphémère… À visiter jusqu’au 31 mars 2020.
Des murs ornés d’immenses graffitis. Quelques cactus méticuleusement alignés. Une Fiat 500 des années 1970 égarée au centre du hall d’entrée. Hors Ligne sort indéniablement des sentiers battus. Le 13 juin dernier, et ce jusqu’au 31 mars 2020, au 41 avenue Étienne Billières, cette adresse originale et éphémère a ouvert ses portes aux admirateurs de street-art.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, cet espace, situé à mi-chemin entre le métro Saint-Cyprien et Patte-d’Oie, abritait un supermarché il y a à peine trois mois ! Cofondatrice du concept, Mélanie Dioniso revient sur cette opportunité inattendue : “Un mécène nous a contactés pour nous annoncer qu’un Monoprix fermait boutique à Toulouse et qu’il nous laissait le lieu à disposition jusqu’en mars 2020.” Aussitôt, les clés en main, la jeune femme et trois de ses acolytes (Loïc Mondé, Nicolas Andrieu et Stéphane Ramos) se lancent alors l’ambitieux défi de métamorphoser le local en sanctuaire de la culture urbaine. Tous les quatre membres du collectif Mister Freeze, l’opération ne leur prendra que deux mois.
Un lieu hybride, habité par l’art urbain dans ses moindres détails
Un concept-store à l’Américaine, des expositions éphémères, une librairie… Il s’avère bien épineux de trouver une unique dénomination à cette création d’un genre totalement inédit à Toulouse : “Ici, tout est à vendre ! Vous pouvez acheter des sneakers, des pulls, des accessoires… Mais également des cactus et des livres sur l’art urbain”, énumère Mélanie Dioniso, avant de se diriger vers le fond du magasin : “Quant à cette galerie d’art, de nouvelles expositions y auront lieu chaque mois, avec des artistes-graffeurs français et étrangers.” Jusqu’au 10 juillet, celle intitulée “It was written” inaugure l’espace. Initiée par quatre Toulousains et un Napolitain, elle tente de faire le pont entre l’art ancestral de la calligraphie et celui du graffiti. Chacune des œuvres ainsi présentées sont évidemment mises en vente.
Une fois la visite achevée, tout le monde à table ! Le restaurant, ou plus précisément la cantine urbaine, dispose d’une centaine de places assises. Au menu, tapas et planches à partager, entre amis ou en famille. Initialement ouvert le midi et le soir du mercredi au samedi, le bar propose également aux amateurs de brunch de venir se rassasier le dimanche, de 12 heures à 17 heures, à partir du mois de juillet. De quoi passer d’agréables moments, bercé par la soul de James Brown ou le flow endiablé de Dr. Dre. En effet, Hors Ligne ne peut se priver de musique et les vinyles tournent en boucle dans le coin platine. Régulièrement, des soirées spéciales seront organisées. L’occasion pour des DJs locaux d’enflammer la piste de danse, dans une “boîte de nuit” pour le moins originale. Quant aux plus petits, un projet d’initiation aux graffitis est en gestation. En attendant, libre à eux de laisser une empreinte de leur passage sur les murs noirs des toilettes d’Hors Ligne…
Emmanuel Clévenot
La rédaction
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