Rocambolesque. C’est dans le cadre d’une tournée nationale que le Cirque Pinder fera escale à Toulouse, du 18 février au 1er mars 2015, pour un show de plus de deux heures.
Par Simon Pialat
CirquePinder. Un nom qui vous dit peut-être quelque chose : cette icône nationale du spectacle fêtait ses 160 ans en 2014. Un an plus tard, en 2015, celui-ci remet le couvert pour un numéro entièrement remodelé par Sophie Edelstein, membre à part entière de l’équipe et ex-présentatrice de « La France a un incroyable talent ». Soit un numéro qui promet d’être aussi divertissant qu’impressionnant.
Un dompteur de renommée et ses douze lions d’Afrique
En exclusivité, son frère Frédéric Edelstein devrait présenter une prouesse qui n’a pas été réalisée depuis bien longtemps : l’artiste couché, le fauve sur son maître. Beaucoup trembleraient devant la carrure et l’agressivité de la bête. Pas lui. Comme si cette amitié partagée avec le félin découlait d’une relation naturelle. Ce numéro d’artiste n’est pourtant pas sans risque et c’est probablement cet aspect sensationnel que viennent rechercher de nombreux spectateurs. L’un des moments forts du spectacle devrait d’ailleurs s’articuler autour du face-à-face du célèbre dompteur et de ses douze lions blancs. La présence de ces derniers contribue à faire de celui-ci un show « unique », selon le principal intéressé.
Frédéric Edelstein se dit en effet « très fier de présenter aux Toulousains » un groupe de prédateurs qu’il a « sauvés d’un massacre en Afrique du Sud », déplorant « un élevage à but financier pour 15.000 ou peut-être 50.000 dollars ». Il faut dire que dans la famille Eldestein, cet amour pour les animaux remonte à bien des décennies en arrière. 1983 est d’ailleurs une date-clef pour l’artiste. C’est à partir de là qu’il a pu commencer à mettre la main à la pâte, son père ayant racheté le cirque Pinder-Jean Richard. S’il estime avoir embrassé une carrière de dompteur « dès l’âge de 14 ou 15 ans », il confie avoir un faible pour les animaux depuis sa tendre enfance. Et avoir approché en douce ces derniers en observant les pratiques des professionnels du cirque, lorsque ses parents avaient le dos tourné…
Une troupe hétéroclite
Ces mêmes animaux, tels que les félins, les zèbres ou les éléphants, seront présents lors du spectacle ainsi que dans la ménagerie ouverte tous les jours (1€) pour les admirer. La faune se veut donc diversifiée et la troupe d’artistes, qui varie au fil des ans, est elle-même très hétéroclite. Cette année, « le spectacle est recomposé avec des artistes du monde entier, primés dans de nombreux festivals » : les clowns Cardinali d’Espagne, le jongleur français et ex-candidat de la France à« un incroyable talent » François Bori, un duo italien à l’épreuve pour un numéro d’arbalète, le dressage d’éléphants par Mickaël Brady, les Flying Galeoti brésiliens au trapèze volant… Les épreuves sont nombreuses et rythmeront le spectacle pendant 2 heures et 10 minutes environ.
Le + : Pinderland
D’une certaine manière, l’avenir du cirque est lié à celui de Pinderland, le vaste projet culturel du PDG Gilbert Edelstein. En 2014, ce dernier recevait le feu vert du conseil général. À terme, il prévoit donc la mise en place d’un chapiteau de 3000 places à Perthes-en-Gâtinais (Seine-et-Marne), une fête foraine en continu, une exposition pédagogique, un musée et des ateliers de dressage, faisant de son projet l’un des plus gros cirques d’Europe.
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