Pour fêter le printemps, le JT vous emmène en Italie et, tout près de Venise, dans une Vénétie secrète et préservée, douce et gourmande. Cette semaine, Padoue et Abano dévoilent leurs charmes, entre cité savante et eau thermale. Suite et fin de l’escapade en Vénétie.
En Vénétie, il y a Venise, la Sérénissime, à qui vont tous les honneurs et les coups de cœur. Mais la Vénétie cache pourtant bien d’autres secrets. La semaine dernière, on découvrait Trévise et son Tiramisu et les trésors palladiens de Vicence. Le chemin, tout en dégustant risotto et pasta savoureuses, se poursuit vers Padoue, ville universitaire réputée et charmante et finit en beauté dans les thermes d’Abano.
Padoue, savoir, spiritualité et art de vivre
Selon un dicton local, Padoue est la ville des trois « sans » : le saint sans nom, le café sans porte, le pré sans herbe… Mais c’est une cité pleine de charme et d’histoire ! C’est tout d’abord la ville de Saint Antoine, né à Lisbonne mais vénéré et enterré à Padoue où lui fut édifiée une basilique imposante, lieu ardent de pèlerinage, riche de peintures remarquables et dotée de jolis cloitres dont un qui abrite un superbe magnolia de 1811. C’est aussi une ville universitaire réputée : fondée en 1222, l’université de Padoue a abrité l’enseignement de Galilée et a, la première, autorisé la dissection des corps, alors formellement interdite par l’Eglise. Connue pour sa liberté de penser et la volonté qui y régnait d’apprendre et de transmettre, l’Université de Padoue, dont l’emblème est une tête de bœuf, fait aujourd’hui encore de Padoue un haut lieu du savoir… et de vie étudiante. Le 8 février, fête des étudiants qui commémore la fuite des Autrichiens, trouve son origine au Cafe Pedrocchi, qui jouxte le bâtiment historique de l’université (où on admire les blasons des professeurs et étudiants du XVIIe siècle) et est toujours l’épicentre de la vie padovani avec son ambiance désuète et ses trois salles (historiquement celles des étudiants, des professeurs et du peuple) dont une sans obligation de consommer où on passe lire le journal. Respirant la douceur de vivre, Padoue offre de nombreuses places, Piazza della Fruta, Piazza delle Erbe, qui accueillent marchés de plein vent et promeneurs de chiens : on dit ici qu’il y a plus de chiens que de chrétiens, signe que les gens d’ici doivent être censés ! La promenade mène d’ailleurs jusqu’au Palais de la Raison, l’ancien tribunal où était donc rendue la voix de la raison… Aujourd’hui, le péristyle éclairé par les rayons de soleil mène à une immense salle au toit en forme de carène de bateau renversé et dont les murs content l’histoire des saisons, de la vie et de la ville. Une statue de cheval majestueux rappelant la délivrance de la ville, un pendule contemporain et parfois des concerts ou expositions occupent cet espace resplendissant de lumière et de sens. Le Jardin Botanique avec ses arbres qui ont parfois 5 siècles, la chapelle des Scrovegni (XIIIe siècle) décorée des peintures de Giotto ou l’observatoire astronomique de la Specola (XVIIIe siècle) sont quelques uns des autres centres d’intérêt de Padoue où il fait bon flâner et goûter aussi à la gastronomie locale.
Pause bien-être à Abano Terma
Pour prolonger et terminer en douceur l’escapade italienne, Abano Terma marque un point final idéal. Situé au pied des Collines Euganéennes d’origine volcanique, où l’on produit aussi du vin, Abano est un site thermal exceptionnel avec une eau bromo-iodée venant des Alpes qui jaillit à 90°C. On y pratique la fangothérapie (application de boues) pour restaurer les corps fatigués et apaiser les esprits stressés. Grâce à l’alchimie secrète de l’argile, de l’eau thermale et des micro-algues, on y soigne les maladies respiratoires et rhumatismales et, pour tous les autres, on y savoure l’expérience de la Dolce Vita thermale à l’italienne, sur fond de balnéothérapie, de soins bien-être, de pasta et risotto, de balade entre vignes, villas et monastères, ou encore de golf avec vue sur les collines. Avec le luxe suprême : celui de décider de prendre du temps pour soi…
Carnet d’adresses
Padoue : Un restaurant typique et savoureux, Isola di Caprera, à la carte riche mais succulente dont un extraordinaire tartare de bœuf ou de thon, des Saint Jacques ou gambas grillés et quelques pasta fameuses. A tester impérativement !
Abano Terma : Pause bien-être au Abano Ritz, un hôtel de charme tenu avec enthousiasme par deux sœurs pleines d’idées et d’attentions, qui offre un spa thermal, deux restaurants dont le coup de cœur du « Vilain petit Canard », une très grande piscine intérieure, des bassins à jets extérieurs, un parc peuplé de lapins, un salon pour le tea time, un bar-disco pour les nuits dansantes et une ambiance unique avec un personnel dévoué et charmant…
Y aller :
Vols directs Toulouse – Venise assurés par Air France mais aussi depuis décembre 2014, par Volotea qui propose 2 à 4 vols par semaine à des tarifs très compétitifs (à partir de 35.99€ l’aller simple)
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