Création. Auteure, compositrice, chanteuse et productrice, la Toulousaine De Laurentis a décidément plus d’une corde à son arc. Elle fait tout, et elle le fait bien. Pop, électro, teinté de mystère et empreint d’influences cinématographiques, son deuxième EP « Brand New Soul » sortira le 29 avril prochain.
C’est à Toulouse que Cécile De Laurentis a grandi, là aussi qu’elle est tombée dans la musique. Un père musicien et amateur de jazz, en charge notamment de la programmation du festival « Jazz sur son 31 », l’éveille dès son plus jeune âge à la musique. « J’ai toujours écouté de la musique, j’ai été élevée dans ce milieu. C’est une histoire de famille. Ensuite, j’ai fait mon propre chemin, découvert d’autres styles… » se remémore la jeune artiste, qui a étudié au Conservatoire de Perpignan puis suivi un cursus de musicologie à l’Université Toulouse II Jean-Jaurès. Au gré de nombreux voyages, en Chine, à Cuba, La Nouvelle-Orléans, la Guyane ou encore le Maroc, Cécile va de découverte en découverte, et se crée, petit à petit, son univers sonore, peuplé d’images et d’espaces, parsemé de synthétiseurs et de textes en anglais sur lesquels elle pose une voix douce et grave. « Voyager m’a permis de me nourrir d’autres cultures. J’ai eu un accueil différent dans chaque pays, et toujours de nouveaux sons au retour. C’est un réel enrichissement pour la création », explique-t-elle. Car oui, auteure, compositrice, interprète et productrice, De Laurentis, du nom de jeune-fille de sa mère, mais aussi référence au producteur de cinéma italien Dino De Laurentiis, fait tout elle-même : « Je pourrais collaborer avec d’autres personnes, mais sur mon projet, mes chansons, j’ai besoin de solitude pour créer. J’ai tout le matériel nécessaire et j’adore chercher les bons sons, les bons arrangements pendant des heures! »
« J’ai besoin de solitude pour créer »
Des heures pour finalement offrir un voyage à travers ses influences diverses, entre jazz et musique électronique, une plongée dans son univers onirique, un brin spirituel et désenchanté. Sans oublier le cinéma, omniprésent. « Nous avions l’habitude de regarder des films en famille, j’étais à chaque fois touchée par la musique. Sans elle, ils n’auraient pas le même impact! » analyse De Laurentis. Un rapport au cinéma particulier, une démarche attentive qui mène la jeune fille, sur son EP à venir, à réaliser un exercice bien spécifique, et pas des moindres. Autorisée par l’artiste britannique Mike Oldfield, elle y reprend son tube Tubular Bells extrait de la bande originale de l’Exorciste, et en livre une adaptation personnelle et chantée sous le titre « 10 000 Things ». « Je voulais adapter à mon univers un titre très connu, toujours en cohérence avec le reste de mon travail proche de la cinématique », souligne la multi-instrumentiste. Elle envisage ce deuxième disque, plus électro et plus rythmé, comme une suite du premier, « un album en deux parties », mais dont « les chansons sont issues du même travail ». Avec pour modèles et inspirations Laurie Anderson, Ryichi Sakamoto ou Hans Zimmer, De Laurentis explore avec légèreté le champ des possibles que lui offre sa palette musicale, aux accents entremêlés et planants. « Maintenant, j’ai envie de partager ces chansons sur scène avec un public! » conclut-elle, impatiente.
Le + : Vous avez rendez-vous…
De Laurentis poursuit sur sa lancée et fera notamment la première partie du groupe belge Puggy à La Maroquinerie de Paris le 21 avril. Son EP « Brand New Soul » sortira, lui, le 29 avril. Il faudra attendre le 28 mai pour la voir passer à Toulouse, pour un concert au Rex, 15 avenue Honoré Serres.
Infos :
delaurentismusic.com
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