Les infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE) du CHU de Toulouse sont en grève depuis ce lundi 15 novembre pour réclamer ”une juste reconnaissance de leur métier”. Une douzaine d’opérations a dû être reprogrammée.
Depuis ce lundi 15 novembre, les infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE) du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse ont rejoint le mouvement de grève national “bloc mort” lancé il y a deux semaines par la CGT. Selon les chiffres de la direction du CHU révélés par La Dépêche du Midi, 41,59 % des IAED se sont déclarés grévistes, pour une participation ramenée à 23,89 %.
L’absentéisme important lié à cette mobilisation impacte actuellement le fonctionnement des blocs opératoires. Depuis le début de la semaine, une douzaine d’interventions chirurgicales non-urgentes a été annulée et reprogrammée.
Les grévistes, ralliés sous la bannière “ADE united” réclament depuis plusieurs mois « une reconnaissance législative, réglementaire et financière de leur profession », qui intègre « la pénibilité de leur exercice », ainsi que « le respect de leurs compétences exclusives ». Précisément, les infirmiers anesthésistes demandent une modification de leur statut pour obtenir celui d’AMPA, soit “Auxiliaire médical exerçant la pratique avancée”. Car même si les professionnels travaillent en collaboration avec le médecin anesthésiste, ils considèrent disposer d’une grande autonomie et de lourdes responsabilités.
Le mouvement de grève devrait se poursuivre jusqu’au 18 novembre, mais il n’est pas exclu qu’il soit prolongé. À Toulouse, une délégation d’infirmiers anesthésistes doit être reçue, aujourd’hui, par la direction du CHU.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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