Sept associations toulousaines interpellent les pouvoirs publics quant aux moyens nécessaires à déployer s’ils souhaitent réellement restreindre l’usage de la voiture et élaborer des alternatives viables.
Les bus Tisséo en site propre ©Saada-Schneider
Dans l’agglomération toulousaine, la voiture est synonyme d’embouteillages et de pollution. Les associations Deux Pieds Deux Roues, l’Autate, Les Amis de la Terre, Toulouse en transition, Gaïa Sciences Po, Vélorution et Alternatiba s’unissent pour en promouvoir la restriction. « Encore faut-il proposer une réelle alternative et ce n’est pas le cas », estime Marie-Pierre Bès, présidente de l’Association des usagers des transports en commun (Autate).
Au total, sept structures se sont associées pour identifier des solutions concrètes, notamment celle de créer des voies de bus et trams en site propre, y compris sur la rocade. « C’était une promesse de campagne de Jean-Luc Moudenc. Maintenant, Tisséo nous dit avoir mené une étude concluant à l’impossibilité de mettre en œuvre ce projet », regrette Marie-Pierre Bès. Une réponse inacceptable pour les associations : « Les usagers n’abandonneront pas leur voiture pour un bus coincé dans les embouteillages », alerte-t-elle.
L’augmentation des cadences et du nombre de wagons dans les TER est également avancée. « La ligne C qui relie Les Arènes à Colomiers, par exemple, est un véritable enfer. Elle est bondée aux heures de pointe », signale la présidente de l’Autate. Tandis que, dans le tram, loin d’être rempli, il est interdit d’embarquer un vélo aux heures d’affluence, comme sur tout le réseau Tisséo. « On rompt ainsi le principe d’intermodalité, c’est contre-productif », poursuit-elle.
Parmi les propositions des associations, figurent aussi l’élaboration de pistes cyclables de qualité, le développement de places de parkings dédiées à l’autopartage et l’élargissement de certains trottoirs pour garantir la sécurité des piétons et encourager la marche. Ceci pour que l’usager trouve son compte à ne pas emprunter sa voiture.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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