Le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, a profité de sa visite dans la Ville rose, ce lundi, pour évoquer les logements sociaux, les aides aux copropriétés et la rénovation urbaine. Il a acté un investissement conséquent en faveur de la réhabilitation des habitats.
Les quartiers dits prioritaires étaient au programme de la visite de Julien Denormandie à Toulouse ce lundi 8 avril. Après s’être rendu dans le quartier du Val d’Aran à Colomiers et à la présentation de la Cité du parc au Mirail dans la matinée, le ministre de la Ville et du Logement, avec plusieurs élus locaux, s’est déplacé à la Brique Rouge dans le quartier d’Empalot en début d’après-midi. Il a ensuite cosigné les conventions du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) et de l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Celles-ci prévoient notamment un plan national de 3 milliards d’euros sur dix ans pour « résorber près de 700 copropriétés identifiées en difficulté, soit 57 000 logements ».
Parmi ce budget, 236 millions d’euros sont prévus pour le quartier du Grand Mirail. Au total, plus de 1,05 milliard d’euros seront investis à Colomiers, mais aussi aux Trois Cocus et dans le secteur de l’université du Mirail, en plus de ceux déjà dans le dispositif. « 2 441 logements sociaux vont être détruits, autant seront reconstruits, 2 251 seront réhabilités », a commenté Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole. Julien Denormandie assure que le projet présenté n’est pas « qu’une question de logement, mais qu’il a une portée sociale conséquente », en évoquant la mixité et les équipements sportifs, notamment, qui seront construits dans la même période.
Un collectif d’associations a voulu interpeller le ministre et le maire de Toulouse en début d’après-midi lors d’une manifestation square Charles-de-Gaulle, à côté du métro Capitole. « Il y a actuellement 23 000 logements vacants à Toulouse, et 240 000 m² de bureaux vides. Pourtant, des personnes attendent parfois cinq ans avant d’avoir accès à un logement social », s’indigne François Piquemal, président du Droit au logement en Haute-Garonne (Dal 31). « C’est notre ministre actuel qui a baissé les APL et proposé la loi Elan, qui impose que 20 % des nouveaux logements soient accessibles aux PMR (Personnes à mobilité réduite), contre 100 % auparavant », ajoute Odile Maurin, présidente de Handi-Social.
Les membres du collectif ont souhaité interpeller le ministre lors de la signature des conventions, mais en ont été empêchés par la police, qui les a retenus à côté de la médiathèque d’Empalot. Ils ont pu néanmoins rencontrer, en début de soirée, un conseiller du ministre à la préfecture de Haute-Garonne.
Tom Pujalte
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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