Le traité Ceta de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada doit être soumis au vote des députés le 17 juillet. Le collectif Stof Tafta31, comme 70 autres organisations, les appelle à ne pas ratifier le texte.
Le 17 juillet, les députés se prononceront pour ou contre la ratification du traité de libre-échange européen Ceta, que dénoncent avec force les membres du collectif Stop Tafta31. Pour l’occasion, ils auraient pu planifier une manifestation ou tenter de convaincre les parlementaires départementaux… mais ils n’en ont pas eu le temps : « La date de passage du texte à l’Assemblée n’a été communiquée que le 26 juin dernier et les associations n’ont pas pu mobiliser leurs troupes. C’est un scandale de ratifier le Ceta en catimini, au cœur de l’été », s’insurge Pascal Gassiot représentant de Stop Tafta31.
Un collectif rattaché à un mouvement de plus de 70 organisations, qui, après avoir combattu le traité commercial transatlantique, bloqué depuis trois ans, avertit à présent des dangers que fait courir son homologue canadien. Celui-ci est appliqué, provisoirement, depuis septembre 2017.
Dumping social, possibilité pour une multinationale d’attaquer un État en justice, instance de gouvernance non élue… « Le Ceta est antidémocratique et climaticide. Aujourd’hui, nous avons le choix entre deux mondes, deux avenirs. L’un productiviste, qui fait du mal à la nature et à l’Homme. L’autre qui relocalise et agit dès maintenant pour la planète », résume Hélène Cabanes, porte-parole d’Europe Ecologie-les Verts et membre du collectif.
Depuis son site Internet, Stop Tafta31 appelle les internautes à demander aux députés de ne pas ratifier le Ceta. Plus de 130 000 courriels ont déjà été envoyés.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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