La troisième saison du “Festival des cinémas indiens ” vient de s’achever. Son ambition est chaque année de faire découvrir à un large public la culture indienne à travers un cinéma souvent méconnu. Rencontre avec Frédérique Blanqui, présidente enthousiaste de l’association qui organise le festival.
Discrète. « La star c’est le festival », rappelle d’emblée la présidente. Avec son équipe, elle souhaite donner un coup de projecteur à un cinéma encore trop obscur : seulement 1% des œuvres cinématographiques indiennes arrivant dans les réseaux de distribution français. Pourtant, l’industrie est « l’une des premières mondiales en termes de production ».
Passionnée. Lorsqu’on évoque ces cinémas indiens qu’elle a découverts il y a sept ans et auxquels elle consacre désormais son engagement, Frédérique explique : « C’est un style audacieux, esthétiquement libre, et riche d’influences culturelles diverses ». « On reproche aux productions d’être anarchiques, pas du tout, c’est organisé, dans une structure qui diffère du cadre européen ».
Stimulée. Le succès est au rendez–vous. Partagé par le public et les partenaires, il explique l’engouement et la reconduction pour cette troisième saison. Consciente de la diversité du catalogue cinématographique de ce territoire, la présidente est ouverte dans le choix des films projetés car « le cinéma indien, ce n’est pas seulement Bollywood ». Elle confie « s’éclater » dans l’exercice.
Audacieuse. Tout était pourtant à faire, « il y a trois ans, aucune projection n’était consacrée à ce cinéma». « Le problème qui explique la méconnaissance de ces œuvres tient au réseau professionnel peu développé pour les distributeurs de films indiens». Le festival est la première initiative de ce type à Toulouse pour la culture indienne. Un choix légitime car c’est « une ville ouverte et très cinéphile ».
Partage. Son cursus à l’ESAV de Toulouse et un master de recherche sur le cinéma indien donnent à Frédérique Blanqui de solides connaissances cinématographiques. Son but est avant tout de partager son savoir avec « le public diasporique et le public cinéphile ». Un projet convivial et éducatif, pour saisir la richesse et l’éclectisme de l’art indien. Un prix du public a par ailleurs été créé cette année pour renforcer cette idée d’échanges autour de l’œuvre.
Lucas Mediavilla
La rédaction
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