[Grand Angle] Quel air respire-t-on dans nos déplacements quotidiens ?
KEUFKEUF – Dioxyde d’azote, particules fines et ultra-fines… Autant de polluants auxquels nous sommes confrontés chaque jour lors de nos trajets. L’Observatoire de l’air en Midi-Pyrénées vient de dévoiler une étude sur notre taux d’exposition dans l’agglomération toulousaine.
® OramipNotre trajet quotidien entre domicile et travail reste une période de forte exposition à la pollution de l’air. Dans l’étude qu’il vient de publier, l’Observatoire de l’air en Midi-Pyrénées (Oramip) a constaté qu’aux heures de pointe, un automobiliste toulousain est ainsi confronté à la présence moyenne de 127 microgrammes par mètre carré (μg/m³) de dioxyde d’azote, un gaz irritant, nocif pour les voies respiratoires à haute dose. «Les concentrations maximales relevées dans les embouteillages dépassent 200 μg/m3 pour les trois quarts du trajet», précise l’association agréée par le ministère de l’Écologie et financée par les collectivités locales. Or, ce seuil de 200 μg/m3 est justement celui qui fait l’objet d’un signalement sanitaire lorsqu’une exposition de plus d’une heure est constatée par les capteurs l’Oramip disséminés dans la région.
Privilégier les transports en commun et les modes doux garantit une moindre exposition à la pollution.
C’est néanmoins mieux puisqu’en 2016, les automobilistes toulousains ont inhalé légèrement moins de gaz polluants qu’en 2008. C’est l’inverse pour les passagers d’un bus (92 μg/m³ contre 62), pour les cyclistes (87 μg/m3 contre 22) et pour les piétons (59 μg/m3 contre 37). Des taux qui restent nettement inférieurs aux polluants inhalés en voiture. Les mesures dans le métro, moyen de transport offrant l’air le plus « sain », restent quant à elles stables.
Ce qui inquiète l’Oramip en revanche, c’est que la présence de dioxyde d’azote est toujours accompagnée de particules ultra-fines. Or, ces micropoussières, contrairement aux particules fines qui s’affichent plutôt en baisse par rapport à 2008, ne sont soumises à aucun contrôle ni obligation réglementaire.
Que faire alors pour respirer un air plus sain au quotidien ? Tout mode de déplacement individuel confondu, éviter les embouteillages est évidemment le premier réflexe. Quitte à emprunter des trajets plus longs. En effet, outre les émissions directes, le redémarrage de véhicules génère à chaque fois le réenvol de tous les polluants déposés sur le sol. Privilégier les transports en commun et les modes doux garantissent une moindre exposition à la pollution– le TER apparaissant comme une solution intermédiaire –, mais contribue aussi à réduire son impact. Les émissions d’un piéton ou d’un cycliste sont nulles, celles d’un usager du métro ou du tram très limitées puisqu’il n’émet aucun dioxyde d’azote.
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