Après les youtubeurs spécialistes de jeux vidéo ou de beauté, voici venus les ‘’bushtubers’’. Ces vidéastes donnent des conseils pour se débrouiller en milieu naturel. Si la tendance est encore discrète en France, le Toulousain Simon – Nature Bidouille fait partie des bushtubers les plus connus de l’Hexagone.
Par Kenza Gros-Desormeaux
Crédits : Franck Alix / JT
ENVIRONNEMENT. « Mon métier m’a toujours amené à être proche de la nature ». Originaire d’Aix-en-Provence, cet ingénieur écologiste de 29 ans vit à Toulouse et œuvre aujourd’hui pour la protection de la biodiversité. « Habitant en centre-ville, j’ai une vie totalement classique », dit-il. Mais dès qu’il quitte la ville rose, il part s’immerger en pleine nature.
RÉVÉLATION. Depuis 3 ans, Simon s’est découvert, en navigant sur le net, une « passion dévorante » pour le bushcraft. Alliant artisanat et vie en plein air, ce loisir n’a cependant rien à voir avec la survie et ses situations d’urgences. Il s’apparente plutôt au scoutisme, « l’aspect religieux et militaire en moins », précise-t-il. « L’objectif est de trouver la manière la plus durable et confortable de vivre dans la nature. »
PIERRAFEU. Infusions aux aiguilles de pin, cordelettes en orties, confection de chaises-hamacs en bois ou allumage du feu au silex, Simon explore des techniques remontant jusqu’à la préhistoire. Il lui suffit d’un couteau et d’une scie pour tout réaliser. « Dans cette activité, l’imagination est la seule limite. Il faut simplement oser, ce n’est pas compliqué. »
PARTAGE. C’est en avril 2014 qu’il rejoint la communauté des youtubeurs avec sa chaîne ‘’Simon – Nature Bidouille’’, dédiée au bushcraft. Depuis, elle compte plus de 5 600 abonnés. En forêt comme en montagne, dans les Alpes ou les Vosges, Simon part plusieurs fois par mois, caméra embarquée, en bivouac et en randonnée. Au-delà du paysage, le bushtuber apprécie le partage de ses expériences. « J’essaie d’apprendre des techniques à ceux qui me suivent et leurs retours me permettent de m’améliorer ».
INFLUENCE. Ce hobby a été popularisé par le Britannique Ray Mears, qu’il surnomme le « Nicolas Hulot d’Angleterre », mais ce sont les youtubeurs NCQ bushcraft et Ju Alpin qui ont inspiré et tout appris au vidéaste : « J’ai découvert tout un monde ». Aujourd’hui, Simon contribue à son tour à la reconnaissance de cette activité par l’intermédiaire de ses vidéos.
La rédaction
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