Solidarité. Ici, on soigne les bobos, on peut charger son téléphone ou remplir sa gourde. Le réseau d’entraide le Carillon propose aux commerçants d’afficher sur leur devanture les petits services qu’ils sont prêts à rendre gratuitement aux personnes sans domicile.
Après Paris, Lyon ou Bordeaux, les pictogrammes du Carillon, un réseau solidaire local à destination des personnes sans domicile, fleurissent désormais sur les vitrines toulousaines.
« Nous avons déjà convaincu 23 commerçants du quartier Saint-Cyprien de participer. Nous leur proposons d’ouvrir leurs portes pour permettre à ceux qui en ont besoin d’avoir accès gratuitement à des petits services. Ils peuvent également mettre à disposition des produits qu’ils offrent directement ou qui sont prépayés par les clients. Nous allons étendre le principe au quartier Saint-Aubin puis à l’ensemble de la ville », explique Aude Couturier, la directrice de La Cloche Toulouse Occitanie, l’association à l’initiative du projet.
Un verre d’eau, une trousse de secours, une prise électrique ou des toilettes, autant de services représentés en blanc sur fond bleu… Une quinzaine de vignettes permettent aux SDF d’être informés des différents services offerts par les commerçants volontaires, comme recharger son téléphone, accéder à Internet, passer un appel d’urgence ou simplement entrer pour discuter un moment.
« Notre démarche se base sur le lien social. Le but est d’impliquer autant les commerçants que les habitants et les personnes sans domicile. Nous proposons d’ailleurs à ces derniers de devenir ambassadeurs. Ils peuvent alors sensibiliser les voisins afin de leur donner les clés pour aborder les SDF. Ou faire passer l’info auprès de leurs compagnons d’infortune et les encourager à faire le premier pas. Même avec la vignette, ce n’est pas toujours facile de pousser la porte d’une boutique », souligne Aude Couturier.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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