Selon les résultats du baromètre des villes marchables, Toulouse se situe dans la catégorie des villes plutôt défavorables aux piétons.
Le collectif “Place aux piétons” publie ce mardi 7 septembre les résultats de son baromètre des villes marchables. Un sondage de grande ampleur réalisé du 7 décembre 2020 au 15 mars 2021 en partenariat avec l’Ademe, pour recueillir le ressenti des habitants sur la marchabilité de leur commune. Ce questionnaire en ligne qui a recueilli plus de 65 000 réponses explore cinq thématiques : le ressenti global sur son quotidien de piéton, le sentiment de sécurité, le confort de marche, l’importance donnée aux déplacements à pied par la commune et les aménagements et équipements à envisager pour améliorer le quotidien des marcheurs.
Et au vu des 40 000 réponses exploitables analysées par le collectif, le constat global n’est guère reluisant. “Elles mettent en évidence le fait que nos villes sont difficilement marchables. Aucune ne mérite véritablement d’être sur un podium, la plupart ayant à peine la moyenne de 12 sur 20. Elles présentent toutes des faiblesses sur les critères de marchabilité que sont la mobilité, l’accessibilité ou la protection. Les villes qui se démarquent sont des villes présentant des atouts pour la marche loisir, des atouts géographiques, esthétiques ou patrimoniaux”, explique le collectif.
Dans ce baromètre, Toulouse, qui figure pourtant dans le top 3 des villes ayant enregistré le plus de réponses, ne s’illustre guère mieux. Tandis que la moyenne nationale est de 9,2/20, la Ville rose obtient une note de ressenti global de 7,83. Ce qui la classe dans la catégorie des villes “plutôt défavorables” aux piétons. Parmi les 11 métropoles de plus de 200 000 habitants, Toulouse arrive même en avant dernière position des villes marchables, juste devant Marseille. A titre de comparaison, les trois premières villes de ce classement sont Rennes, Strasbourg et Lyon avec des notes respectives de 10,45, 10 et 9,11.
Parmi les principaux motifs d’insatisfaction des piétons relevés par l’enquête, ceux-ci se plaignent notamment de trop grand nombre de conflits d’usage. 69% des sondés déplorent ainsi des empiètements sur les espaces réservés piétons (terrasses, étalages…) ainsi que d’obstacles (poubelles, poteaux…). De même, 67% se plaignent du stationnement des véhicules motorisés sur les cheminements piétons.
face à ces problématiques, “les pouvoirs publics doivent prendre des mesures concrètes pour favoriser la marche à pied en ville, mode de déplacement le plus accessible à tous, le plus écologique, le plus convivial, le moins dangereux pour les autres usagers de la voie publique et l’un des plus vulnérable”, estime le collectif Place aux piétons. Des enjeux qui seront exposés et débattus lors des Assises nationales de la marche en ville dont la première édition se déroulera à Marseille le 17 septembre 2021.
Commentaires