Pour tomber amoureux d’une ville, il faut se laisser guider dans ses rues et écouter son histoire. C’est ce que propose l’association centenaire des Toulousains de Toulouse.
© Stephanie Renard
Un samedi par mois, l’association des Toulousains de Toulouse lève le voile sur un des lieux remarquables de la ville : « Cela peut concerner tous les quartiers et toutes les époques architecturales. Il existe tant de bâtiments qui valent le détour », s’enthousiasme Aline Tomasin, la première présidente de cette société savante, qui œuvre depuis 1904 à la sauvegarde et à la préservation du patrimoine local.
Ces visites donnent accès aux trésors cachés des rues de l’hypercentre. À des propriétés privées, comme le château des Verrières, avenue Honoré Serres, un édifice du XIXe siècle qui vient d’être sauvé de la destruction. À des sites interdits au public, tel le musée du Crédit municipal, ouvert uniquement lors des Journées du patrimoine. Ou encore à des endroits méconnus, à l’image de la bibliothèque de la faculté de médecine, « une merveille », selon Aline Tomasin.
En révélant ainsi la diversité de notre patrimoine, la vingtaine de membres actifs des Toulousains de Toulouse fait revivre et raconte son passé : « Nous faisons appel à des historiens de l’art capables de décrire les œuvres architecturales et surtout de les replacer dans leur contexte. Nous sommes des passeurs de mémoire », revendique celle qui fut aussi conservatrice des monuments historiques et directrice de la culture au Conseil régional.
Les visites sont exclusivement réservées aux 1500 adhérents, qui peuvent également suivre les conférences mensuelles organisées par l’association, recevoir son journal mensuel, ‘’L’Auta’’, ou entrer gratuitement au musée du Vieux Toulouse, abrité dans l’hôtel Dumay, un édifice de la Renaissance au cœur de la ville.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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