Hausse des dépenses, recettes en recul et épargne nette en chute libre : le Conseil départemental de Tarn-et-Garonne doit faire face à une situation budgétaire complexe selon Valérie Rabault. Lors de la session plénière de ce lundi 16 décembre, la présidente de la commission des finances du département a détaillé les raisons de cette rigueur que le Département doit s’imposer dans un contexte économique défavorable.
Le Conseil départemental tarn-et-garonnais, comme beaucoup de collectivités locales en Occitanie, traverse une période d’incertitudes budgétaires, marquée par une inflation galopante et une diminution préoccupante des recettes. En session plénière, Valérie Rabault, présidente de la commission des finances du Tarn-et-Garonne, a dressé un état des lieux précis de ces tensions financières. Son constat est le suivant : avec des charges en forte hausse et des revenus en recul, la collectivité doit impérativement réajuster ses priorités et anticiper les défis à venir.
Les finances du département subissent de plein fouet les effets de l’inflation, selon la présidente de la commission des finances. Depuis 2019, les prix de l’énergie ont augmenté de 40 %, et l’inflation alimentaire a grimpé de 20 %. Ces hausses affectent directement la gestion budgétaire, comme le détaille Valérie Rabault avant d’ajouter : « L’inflation nous a beaucoup impactés. Chacun le ressent, le Département aussi. »
Selon la présidente de la commission des finances du Tarn-et-Garonne, cette situation a provoqué une augmentation des dépenses de fonctionnement, qui ont progressé de 56 millions d’euros en quatre ans, contre seulement 32 millions d’euros d’augmentation des recettes sur la même période. Par ailleurs, les charges à caractère général ont bondi de 47 % entre 2020 et 2024, tandis que les dépenses de personnel ont augmenté de 26 %, et les prestations sociales, de 18 %.
Malgré ces augmentations de dépenses, les recettes départementales sont en nette diminution. Les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), une source majeure de revenus pour le Tarn-et-Garonne, sont passés de 49 millions d’euros en 2022 à seulement 30 millions en 2024. « Cela s’est accéléré avec la crise du bâtiment, qui est dans le rouge », précise Valérie Rabault.
Cette baisse des revenus affecte donc directement l’épargne nette, un indicateur clé de la santé financière du département. « C’est ce que nous dégageons une fois que nous avons réglé toutes nos compétences obligatoires. On passe de quasiment 35 millions d’euros en 2024 à moins de cinq millions en 2025. Une vraie question se pose donc pour les années à venir », alerte la présidente de la commission des finances, appelant à des choix stratégiques pour garantir la stabilité financière du département.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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Commentaires
Arlette Francois le 23/01/2025 à 18:29
Mettre autant d argent pour planter 3 arbres devant la préfecture...est bien utile...pensez vous que ça gêne la les agriculteurs de tout saccager...