Pour aller plus loin, la rédaction met en lumière des initiatives sur le thème de la semaine. Des actions pratiques à la portée de tous pour produire la nourriture de demain et se nourrir différemment.
« Ici, j’ai fait une butte : j’ai enterré du bois qui se décomposera et rendra la terre plus fertile », raconte Mirandava Andriamanisa, dans son jardin du quartier Saint-Simon. Il défend un savoir-faire qui a le vent en poupe : la permaculture. Créé dans les années 1970 en Australie par Bill Molisson et David Holmgren, ce système est inspiré du fonctionnement de la nature.
Le cultivateur plante chaque élément de manière à ce qu’ils interagissent positivement avec les autres : les végétaux, légumes, fruits, champignons remplissent donc tous plusieurs fonctions. Les déchets de l’un deviennent, par exemple, les fertilisants de l’autre.
Et les rendements sont spectaculaires pour cette méthode sans pesticides ni pétrole. Avec son terrain de 200 m2, le Toulousain nourrit sa famille de 4 personnes et fournit même parfois ses amis. Cette technique permet de cultiver une très petite surface et d’en tirer le maximum de productivité, sans perdre d’espace ni de temps de culture. En revanche, en raison de la diversité des terres et des agriculteurs, aucune étude ne permet pour l’heure de donner des chiffres de rendement à la surface.
Si vous voulez vous lancer, celui qui est aussi formateur dans ce domaine conseille : « la première chose à faire est d’évaluer ses besoins ». Il faut donc se poser des questions comme : de combien de temps de jardinage je dispose ? Combien de personnes je souhaite nourrir ? Avec quels légumes ? « La permaculture permet une prise de conscience pour aller vers une économie durable » conclue Mirandava Andriamanisa.
Après avoir implanté une ferme urbaine au cœur du quartier Saint-Cyprien, la start-up tarnaise Citizen Farm continue de semer ses containers à travers la France. Ce mois-ci, elle installe à Paris une exploitation de 150 m2 de superficie. Grâce au système de l’aquaponie, celle-ci pourra produire près d’une tonne de poissons, et cinq tonnes de fruits et légumes en une année. Soit un rendement deux fois plus élevé qu’avec une culture classique sur la même surface.
Comment est-ce possible ?
Les containers abritent une installation qui relie en circuit fermé des aquariums et une culture maraichère : les déjections des poissons sont à l’origine de la croissance des plantes et cette absorption filtre l’eau qui est ensuite restituée propre aux poissons. Choux, aubergines, tomates… Les fermes urbaines permettent ainsi de faire pousser des fruits et légumes sans pesticide et en plein cœur des villes. « Ce type d’agriculture ne convient en revanche pas à toutes les pousses : on ne cultive pas, par exemple, de carottes ou de pommes de terres », précise Bastien Roux, membre de l’association Agriculteurs Urbains en charge des visites dans l’installation de Toulouse.
Au final, le système de Citizen Farm utilise 90% d’eau en moins et nécessite un espace moins important qu’une culture classique. Et ce pour le même goût en bouche. « Notre but est avant tout de rapprocher les citadins des lieux de production de légumes et de les faire réfléchir sur leur consommation», conclut Bastien Roux.
Et si nos imprimantes 3D se transformaient en robot pâtissier ? L’idée, pas si saugrenue, est même déjà une réalité. La technologie permet en effet d’utiliser le sucre, le chocolat ou encore la sauce tomate comme matériau. Préparons-nous donc à déguster des biscuits ou même des plats entiers conçus par ce biais ! L’industrie agroalimentaire étudie évidemment cette technique de près. La Nasa aussi, pour confectionner les plats de ses astronautes directement dans l’espace.
Selon l’Inra, les Français sont les plus petits consommateurs de lentilles, fèves, et autres haricots de la planète. Pourtant, les “légumes secs” participent à la végétalisation des sols et constituent l’une des meilleures solutions d’avenir pour combler les besoins en protéines de l’humanité. En plus, les légumineuses sont riches en fibres, en vitamines et en minéraux. Un argument de “pois” pour redécouvrir ces aliments qui furent parmi les premiers à être cultivés.
Parce qu’il est toujours aussi difficile de s’y retrouver dans la jungle des étiquettes, les outils se multiplient afin de nous aider à réellement comprendre ce que nous avalons. L’une des applications mobile les plus connues, Shopwise, précise par exemple le niveau de dangerosité des additifs et des conservateurs présents. Mes Goûts s’inscrivent dans la même veine, en incluant aussi des critères comme l’origine ou le prix. De son côté, Ecocompare met par exemple en avant l’impact écologique du produit.
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