L’arpentage est une méthode de lecture critique inventée au XIXe siècle par des collectifs ouvriers. Elle a été, plus tard, reprise par des associations d’éducation populaire. Elle consiste à partager un ouvrage en autant de parties, égales, que le groupe compte de personnes. Les pages sont alors arrachées et distribuées. Chacun découvre, de son côté, le fragment qui lui a été confié. Il est ensuite chargé, après un temps défini, de faire une restitution devant l’ensemble des participants. Cette méthode permet de s’appuyer sur les autres pour comprendre et s’approprier plus facilement un livre a priori difficile.
Suite à l’émergence des radios pirates dans les années 1970, la France libéralise l’accès à ses ondes en 1981. Une décision qui a favorisé le développement des médias citoyens d’éducation populaire. Ces supports visent à donner la parole aux sans-voix et à fournir des informations indépendantes. En effet, grâce à un modèle basé sur l’investissement bénévole, ceux-ci échappent plus facilement aux contraintes économiques et éditoriales. En plus de la réalisation de documentaires et reportages, ces structures associatives s’engagent dans une démarche émancipatrice d’éducation à l’image et aux médias.
© KarineLLWriterL’idée de cette méthode est de renverser les habitudes de débat et œuvrer collectivement à reformuler les questions à se poser plutôt que de s’appliquer à trouver des réponses. Par groupes de quatre ou cinq, les conférenciers populaires s’emparent d’un thème et cherchent une interrogation à laquelle il serait utile de répondre, avant de se resaisir d’une manière plus pertinente de la problématique initiale. Chaque table tire au sort alors une de ces nouvelles questions et planche dessus. Après une mise en commun de toutes les conclusions émanant de cette première phase, les participants réexaminent le sujet de départ.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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