En plein cœur de Toulouse se cache un observatoire astronomique hors du commun. Il est le siège d’une des plus anciennes associations savantes de la ville.
©DRPeu de Toulousains connaissent l’existence de ce lieu emblématique de l’astronomie, caché dans un îlot de verdure, en plein centre. L’observatoire de Jolimont a été celui de la Ville rose jusqu’en 1981, au cœur de la science. C’est ici que se trouve le siège de la Société d’astronomie populaire (Sap), créée en 1910, une des plus anciennes associations savantes de Toulouse. L’une des mieux dotées aussi : sa centaine de membres, amateurs ou chevronnés, bénéficie d’instruments exceptionnels. Une partie est technologiquement à la pointe, l’autre est historiquement inestimable. Comme le pendule de Foucault, le cercle méridien permettant de calculer les coordonnées des étoiles, ou l’équatoriale photographique qui les cartographie.
« C’est un site unique en France », confirme Michel Estèves, qui préside la Sap depuis 35 ans. S’il déplore que la moyenne d’âge de ses adhérents augmente, ce passionné se réjouit de l’engouement que ne cesse de susciter l’espace : « Nous accueillons ici plus de 4 000 visiteurs par an, qui veulent tous poser l’œil sur nos oculaires. Là, ils se rendent compte que ce n’est pas de la télé et que ce qu’ils regardent est bien devant eux, à des millions de kilomètres. » L’association initie des élèves de CM2, reçoit des comités d’entreprise et participe à la Fête de la science, aux Journées du patrimoine ou à la Nuit des étoiles. Elle organise aussi, tous les derniers vendredis du mois, une conférence astronomique ouverte à tous.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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