Par son dispositif d’hébergement temporaire, la mairie de Toulouse a permis à 1 200 Roms de quitter les campements illégaux et d’entamer un processus d’insertion par l’emploi et le logement.
L’hébergement temporaire pour favoriser l’insertion sociale de la population rom. Telle est la vocation du dispositif mis en place par la mairie de Toulouse, conjointement avec la préfecture. Dans le cadre de la circulaire Valls de 2012 relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites, ces dernières mènent des diagnostics individualisés et proposent des solutions de relogement aux ressortissants européens, dont les Roms.
Prenant le relais de la précédente mandature, la majorité municipale actuelle, en partenariat avec 13 bailleurs sociaux, met ainsi à disposition des Roms des appartements ou des maisons pour une période limitée. « Le temps pour eux de trouver un emploi stable et d’accéder à une autonomie qui leur permettra d’assurer eux-mêmes le règlement de leur loyer », explique Daniel Rougé, adjoint au maire de Toulouse, en charge des politiques de solidarité et des affaires sociales. Leur accompagnement étant réalisé par les associations France Horizon et Soliha, suite à un appel à projets.
Pour en bénéficier, les personnes prises en charge doivent s’engager à scolariser leurs enfants, à lancer activement une recherche d’emploi, et à se « maintenir en tranquillité » dans l’habitation. Un programme cité en exemple par la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal). À ce jour, ce programme a permis de démanteler six campements illégaux.
« Sur les 1 400 Roms recensés à Toulouse en 2014, nous avons hébergé 1 200 d’entre eux, dont 308 sont déjà sortis du dispositif et ont aujourd’hui un emploi et un logement durable », se targue l’élu.
« La quasi-totalité de la population rom de Toulouse ayant été ainsi accompagnée, le processus va être élargi aux réfugiés », précise Daniel Rougé.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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