Les causes de la disparition des abeilles sont multiples et les conséquences dramatiques. Face à ce fléau, l’installation de ruches sur les toits des villes apparaît comme l’une des solutions envisageables.
® Franck AlixElles aussi ont droit à une vue panoramique sur la Ville rose. Pour abaisser le taux de mortalité des abeilles occitanes, l’aménagement de ruches sur des toits d’immeubles se développe à grande vitesse. Compans Cafarelli, Empalot, Patte d’Oie… Toulouse compte plusieurs centaines d’installations.
Au mois de mai, le Marché d’intérêt national Toulouse-Occitanie (MIN) s’est procuré trois ruches et héberge désormais 150 000 abeilles : “Nous souhaitons faire passer le message que l’agriculteur joue un rôle fondamental dans la conservation de l’espèce. Ce projet est aussi l’occasion de sensibiliser nos acheteurs à la problématique de mortalité de ces insectes et d’être exemplaire en matière de biodiversité”, résume Maguelone Pontier, directrice du Grand Marché. Les quelque 750 pots de miel issus de la production seront offerts aux clients.
La diversité des fleurs à butiner et l’absence de pesticides semblent faire des villes les hôtes parfaits pour ces insectes pollinisateurs. Cependant, le Syndicat d’apiculture méridionale craint que ces rooftops à abeilles ne réunissent pas les conditions nécessaires à leur bonne santé. Il s’inquiète notamment du peu d’ombre, de l’exposition au vent et du manque de ressources alimentaires. La directrice du MIN rassure : “Des capteurs ont été installés sous les ruches pour observer le comportement des hyménoptères et adapter les structures en cas de défaillance.”
Reste à étudier la question de la proximité avec les habitations, notamment en cas d’essaimage. Ce comportement naturel incite une partie des abeilles à abandonner leur ruche pour s’en aller former une nouvelle colonie, aux dépens des riverains…
Emmanuel Clévenot
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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