Après avoir multiplié les expériences dans le graphisme et le domaine du multimédia, Amélie Raffenaud a cofondé, en 2014, la société Numix, spécialisée dans les formations immersives et virtuelles. Un outil particulièrement apprécié du secteur industriel.
« J’ai toujours aimé le dessin », déclare Amélie Raffenaud, la codirigeante de Numix, une agence de création numérique spécialisée dans l’élaboration de supports pédagogiques innovants. En 2014, après avoir enchaîné les expériences dans différents établissements pendant dix ans, cette jeune graphiste de formation se lance avec son compagnon dans l’aventure de la réalité virtuelle et augmentée. « Webdesign, montage vidéo, image de synthèse et animation 2D, j’ai travaillé dans pratiquement tous les domaines du multimédia avant de m’engager dans l’e-learning », s’amuse cette touche-à-tout du numérique. En moins de cinq ans, l’entreprise multiplie les trophées et compte désormais une douzaine de collaborateurs.
« J’ai travaillé dans pratiquement tous les domaines du multimédia »
Ensemble, ces passionnés de nouvelles technologies s’inspirent de l’univers des jeux vidéo pour concevoir et éditer des programmes de formation, principalement pour le secteur industriel. « Nous utilisons, par exemple, les casques de réalité virtuelle pour développer des modules d’entraînement adaptés aux techniciens qui interviennent sur des postes à risque. Ces dispositifs immersifs reproduisent fidèlement leurs conditions de travail. Ils peuvent ainsi s’exercer et se familiariser, sans danger, avec les procédures ou les gestes à effectuer », détaille la fondatrice.
Pour elle, ces supports permettent de plonger artificiellement les apprenants dans des situations de crise stressantes et de simuler des aléas. « C’est un domaine très innovant dans son approche virtuelle de la formation, mais aussi car il s’appuie sur des technologies émergentes », souligne Amélie Raffenaud, qui se charge également de la gestion des projets et de la direction artistique.
Pour se maintenir à la pointe des évolutions, les douze membres de l’entreprise sont d’ailleurs tenus de tester, chaque mois, trois jeux et trois applications. Une contrainte loin d’être une corvée pour la dirigeante qui confesse s’adonner avec plaisir aux jeux vidéo. « Sans être accro, j’ai toujours aimé ça. Nous y jouons parfois en famille, mais nous sommes surtout férus de jeux de société. Même si mon métier est une passion, je ne suis pas, à la maison, dans une quête effrénée de nouvelles technologies », précise Amélie Raffenaud, qui souhaite développer des projets rejoignant ses centres d’intérêt.
« Dans le développement, nous avons besoin d’être créatifs »
« L’industrie, c’est très enrichissant, mais j’aimerais également aborder des domaines plus ludiques, comme l’archéologie ou la valorisation du patrimoine », souligne-t-elle. Pouvoir déambuler dans une rue telle qu’elle était au Moyen-âge grâce à la réalité augmentée ou s’initier aux techniques de fouilles en enfilant des gants haptiques permettant de simuler la manipulation d’objets… Amélie Raffenaud n’est pas à court d’idées. « Dans le développement, il est indispensable d’être créatif. À ce niveau, mon parcours artistique est un atout. »
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