ROBOTIQUE. Lancée en 1985, la société basque Robosoft, compte un nouvel actionnaire majoritaire, et avec lui, de nouvelles ambitions. Au programme : des embauches et l’implantation de deux sociétés à Toulouse. Retour sur cette histoire futuriste à succès.
Par Soledad Arque-Vazquez
Depuis sa création en 1985 la société Robosoft est pionnière en solutions logicielles dédiées à la robotique (transport, sécurité, assistance à la personne, santé…). Ancrée depuis 30 ans dans la recherche et le développement, aujourd’hui elle franchit un cap dans son histoire. Le nouvel actionnaire monsieur Gagnaire veut faire bouger les choses avec la création de véhicules sans chauffeur et des logiciels adaptés à cette technologie. Pour cela, depuis le début 2015, l’entreprise s’est installée en deux entités dans la ville rose. « Depuis l’arrivée des nouveaux investisseurs nous avons réorganisé l’entreprise en une société holding, avec la construction de deux nouvelles filiales à Toulouse. Notre société initialement créée Robosoft Service Robot (RSR basée à Bidart) qui développe les robots de service sera désormais accompagnée des deux filiales toulousaines Robosoft Driverless Solutions (RDS) qui s’occupe de l’édition des logiciels dédiés aux véhicules sans chauffeur et d’Easy Mile qui avec la société Ligier automobile est chargée de concevoir et de vendre nos systèmes de transport automatisés », explique Vincent Dupourqué, fondateur président de Robosoft.Approuvé par la Commission européenne qui finance son projet inscrit dans le cadre de CityMobil 2, Robosoft est en passe de gagner son pari. « C’est techniquement possible et nous sommes intégrateurs de solutions automobiles, insiste Vincent Dupourqué, mais cela coince encore légalement. C’est pourquoi nous travaillons sur la démonstration de ces véhicules en les testant dans différents pays pour ensuite pouvoir avoir le droit de circuler dans les rues piétonnes d’ici quelques années ». En passant par la Rochelle ou encore par la Suisse, à Lausanne, deux flottes de six véhicules ont déjà été testées.
« C’est l’avenir de l’innovation et de la création de nouveaux emplois »
« S’installer à Toulouse ça allait de soi. Grâce à ce grand bassin technologique, nous allons pouvoir trouver sans difficultés des candidats pour nos recherches et ainsi contribuer à la création de nouveaux emplois. C’est l’un de nos principaux objectifs ». Avec seulement 15 employés répartis sur les deux sociétés toulousaines, Robosoft compte bien attirer de nouveaux esprits : « Nous voulons rendre attractives nos innovations pour mieux répondre aux attentes de nos jeunes intellects ». Autre objectif : balayer cette idée que la robotique détruit des emplois : « Plusieurs reportages ont émis cette fausse idée. Pour preuve du contraire, on a doublé nos effectifs en un an. Notre projet économiquement parlant ne tiendra pas la route si nous décidons d’intégrer un chauffeur dans nos véhicules. A travers cette idée novatrice, on crée de nouvelles activités et donc de nouveaux boulots». PME à fort potentiel, cette entreprise pourrait contribuer à la croissance économique de demain. Selon lui, d’ici 2040, 80% des véhicules seront sans chauffeur. L’ambition est de cibler ses clients dans les aéroports, les campus et pourquoi pas étendre son activité en centre-ville. Premier grand projet depuis la création de l’entreprise, Robosoft veut continuer dans cette direction et recentrer son activité sur la robotique de santé pour que cette société de haute technologie entre dans le quotidien des gens.
Commentaires