[Portrait éco] Laurent Boulic : le compétiteur autodidacte
OPINIATRE. Bien que novice en matière d’audiovisuel, le cofondateur de Pinkanova a imposé l’agence comme un acteur de référence. Une success-story qui doit beaucoup au caractère audacieux du dirigeant et de ses associés.
Comme tout bon adolescent, Laurent Boulic ne savait pas vers quel métier se tourner. Mais lorsqu’on lui posait la question, il répondait avec conviction : «Je veux être patron.» Malgré un parcours pour le moins atypique, ce Breton d’origine a atteint ses objectifs en cofondant l’agence audiovisuelle Pinkanova, l’une des références dans la Ville rose voire au-delà. Le tout, sans passer par une école de commerce… ni même avoir été formé au multimédia. «J’ai suivi un cursus de chimie jusqu’à la maîtrise, mais cette filière n’était pas pour moi», note-t-il.
En 2003, Laurent Boulic découvre ainsi la Ville rose pour y suivre un DESS en gestion de l’innovation à l’Institut d’administration des entreprises (IAE), puis entre en stage chez I3M, alors l’une des agences audiovisuelles réputées de Toulouse. Le véritable tournant. Son caractère «compétiteur» et autodidacte lui permet de s’imprégner de ce monde nouveau et de décrocher son premier emploi. Surtout, il fait la connaissance de son collègue Daniel Lopez, par ailleurs cofondateur de l’association Lopé Prod. «Daniel est le grand-père des Youtubeurs. Ses mini-films ”Spasman” ont été téléchargés 550 000 fois alors que Youtube ou Dailymotion n’existaient pas !», se souvient Laurent Boulic.
« Au départ derrière Pinkanova c’était surtout de la débrouille ! »
Un troisième acolyte participe à l’aventure : Olivier Fraysse, lui aussi impliqué dans la Lopé Prod. Malgré les expériences de chacun, le trio reste novice en matière d’audiovisuel. Laurent Boulic raconte : «Nous avons mis trois mois pour trouver le nom Pinkanova. Il fallait que l’on crée une véritable image de marque, afin de ne pas passer pour une bande de potes dans un garage. Devant les clients aussi, il fallait faire preuve d’assurance. En réalité, derrière, c’était surtout de la débrouille, d’autant que nous avons débuté sans moyens.»
La suite, c’est une série de coups de pub et de projets marquants qui ont assis la réputation de l’agence toulousaine. En commençant par le programme Web ”Comme un chef” et l’émission ”Follow Me”, diffusée pendant quatre ans sur TLT. Puis vient LE véritable buzz. Le trio décide d’utiliser tous les principes d’une vidéo virale sur Internet pour tourner la sienne. «C’était un projet pour nous faire connaître, mais la start-up Nomao a souhaité l’utiliser pour médiatiser son lancement», explique Laurent Boulic. Ainsi est née la publicité pour ”l’application qui déshabille les gens”, vue plus de 3 millions de fois. Parmi ses autres faits d’armes, le dirigeant a participé à l’émission ”Un dîner presque parfait”… en ayant fait taguer un logo Pinkanova géant sur le mur de son jardin. «Je pensais qu’à 35 ans, j’aurais vendu mon entreprise. J’en ai 36 et nous avons à peine réalisé la moitié de ce que nous souhaitions», analyse aujourd’hui Laurent Boulic. Le cofondateur ajourne donc ses projets futurs. Mais reste convaincu qu’il tournera la page. «Pourquoi pas pour monter autre chose.» Et évidemment dans un nouveau secteur d’activité qu’il devra apprendre par lui-même.
À lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Economie
- Economie
-
Economie Occitanie
Emploi en Occitanie : Près de 280 000 recrutements sont en projet en 2023
20 avril 2023 - 11:52
-
Occitanie
Occitanie : le rebond du tourisme dynamise l’activité économique au 2e trimestre 2022
13 octobre 2022 - 12:04
-
Toulouse
[Fact-checking] Un député toulousain a-t-il proposé une loi empêchant de devenir propriétaire ?
5 mai 2022 - 14:32
-
Toulouse
6 conseils pour réduire votre consommation de carburant
21 mars 2022 - 18:08
-
Occitanie
[Grande Interview] Guerre en Ukraine : la CPME Occitanie craint “une forme de récession”
9 mars 2022 - 13:32
-
Toulouse
Toulouse : l’inventrice du masque inclusif témoigne d’une success-story au féminin
8 mars 2022 - 11:20
-
Economie
Occitanie. Vers la fin du sursis pour l’économie et les entreprises en 2022 ?
31 janvier 2022 - 17:32
-
Economie
Tensions d’approvisionnement et de main-d’œuvre, deux freins à la reprise de l’activité en Occitanie
27 janvier 2022 - 17:58
-
Economie
Toulouse. La métropole lance un site local d’offres d’emploi
27 janvier 2022 - 16:50
