PIONNIER. Figurant parmi les tout premiers franchisés de McDonald’s en France et devenu le plus important d’entre eux, Michel Réglat mène aujourd’hui ses affaires entre passion pour les challenges, coups de cœur et engagement social.
Par Thomas Gourdin
Il est l’emblématique roi du Big Mac à Toulouse et même le plus important franchisé de McDonald’s de France avec ses dix-neuf restaurants. Voilà plus de trente ans que Michel Réglat a installé le premier M jaune dans la Ville rose. C’était place du Capitole, en lieu et place de la brasserie de ses parents, Le Tortoni. Au moment de reprendre l’établissement familial, son idée était pourtant de vendre. «Un poste m’attendait en Suisse, au sein du groupe hôtelier Intercontinental. Mais je me suis finalement interrogé sur l’installation d’un McDo», confesse-t-il. Les circonstances professionnelles l’ont fait opter pour l’enseigne qu’il avait découverte aux États-Unis. «J’ai poursuivi mes études à l’université Cornell. Il y en avait évidemment un sur le campus», relate cet ancien élève de l’école hôtelière de Toulouse, camarade de promo des futurs chefs étoilés Dominique Toulousy et Gérard Garrigues.
S’il est aujourd’hui à la tête d’un groupe employant 1200 personnes, le dirigeant fonctionne aussi à l’affectif. «Certains établissements ont une histoire, on y est davantage attachés», confirme-t-il. Et de citer le Capitole donc, mais aussi le restaurant de L’Union, «construit sans toucher aux murs d’un l’ancien hôtel». Ou celui de la place Esquirol, le dernier bébé de cet amateur d’art, érigé loin des logiques financières pour afficher un cadre inédit, rehaussé par les clichés de Jean Dieuzaide.
« Je trouve la motivation dans les challenges »
Cet exemple en témoigne, le moteur de Michel Réglat est le goût du défi. Un besoin quasi vital. «Comme dans tout métier, il y a des hauts et des bas. Il faut trouver la motivation pour repartir de l’avant. Je la trouve dans les challenges», confie-t-il. Un tempérament caractéristique des premiers représentants de la bande à Ronald dans l’Hexagone. «Tout était à faire, l’enseigne cherchait des jeunes à l’esprit pionnier», rappelle-t-il régulièrement. À Toulouse, où son ancienneté lui offre une certaine marge de manœuvre, Michel Réglat a ainsi multiplié les expérimentations. Jusqu’aux pizzas. Et dans les prochaines semaines, c’est la place Jeanne d’Arc qui accueillera un nouveau concept : McDonald’s Originals, une surface plus petite, une gamme réduite et uniquement à emporter pour toucher la clientèle du quartier. Seuls quatre franchisés l’expérimentent. Dont le Toulousain, bien sûr.
Le dirigeant met aussi cette énergie au service de causes solidaires. Le restaurant de Basso Cambo propose par exemple une aide aux devoirs aux enfants du quartier. Et le 7 décembre, se tiendra le cinquième Dîner des chefs. Un gala avec vente aux enchères réunissant une dizaine de grandes toques menées par Michel Bras. Les recettes financeront le lifting de la maison des parents McDonald’s à l’hôpital Purpan, née il y a dix ans malgré les oppositions. «J’ai dû enfoncer quelques portes pour faire aboutir le projet», se souvient Michel Réglat, qui confie que «toutes ces actions partent d’une simple réflexion citoyenne».
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