Ce mardi 15 septembre, le tribunal de commerce de Toulouse a validé l’offre de reprise du groupe de sondages BVA par le fonds londonien Alcentra, mais le parquet général vient de faire appel de cette décision.
©Google mapVictime collatérale du coronavirus, le groupe BVA était en redressement judiciaire depuis le 5 juin dernier. Quatre offres de reprise avaient été déposées au tribunal de commerce de Toulouse, qui a finalement tranché en faveur du fonds britannique Alcentra. Ce dernier se trouvant être le principal créancier de BVA.
Une décision que regrette le directeur général du groupe BVA, Pascal Gaudin qui accuse son repreneur d’avoir empêché l’obtention d’un Prêt garanti par l’Etat (PGE). Cette démarche aurait précipité l’entreprise vers un placement en redressement, ce qui la rendait alors plus abordable financièrement.
Dans un même temps, des cadres de BVA alertaient quant à une potentielle délocalisation de la direction au Royaume-Uni et du siège social au Luxembourg. Ce qu’Alcentra s’était dépêché de démentir, assurant que les effectifs seraient maintenus pendant au moins deux ans et que le siège resterait en France.
Mais il semblerait que le parquet général ait été sensible aux arguments puisqu’il vient de faire appel de la décision rendue par le tribunal de commerce de Toulouse et donc de la cession du groupe BVA à Alcentra : “Le parquet général interjette appel afin que la Cour analyse et évalue les offres de reprise en présence, au regard de leurs conséquences immédiates ainsi qu’à long terme, en particulier s’agissant de la situation des salariés de l’entreprise ainsi que des enjeux économiques et autres attachés à la société BVA”
Une nouvelle qu’Alcentra ne comprend pas, au vue des garanties apportées : “Le tribunal a jugé que notre offre était la mieux à même de garantir l’avenir de l’entreprise ainsi que celui de ses employés, fournisseurs et clients. L’appel de cette décision prolonge la période d’incertitude et met en jeu des centaines d’emplois.”
Le millier de salariés, dont 500 se trouvent à Balma, et Pascal Gaudin, devront donc attendre encore pour connaître leur avenir. Puisque les trois autres offres devront être ré-étudiées.
Source: AFP
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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