C’EST L’HISTOIRE D’UN TRI… très sélectif
“Longtemps propriétaire de ma résidence principale, je suis redevenu locataire en divorçant. Et cela a tout changé. Avant, je remboursais un crédit sur 25 ans avec de petites mensualités et j’étais solvable pour ma banque. Maintenant, avec un loyer deux fois plus élevé, je ne le suis plus auprès des agents immobiliers et des bailleurs. À 48 ans, j’ai dû demander à mon père, qui touche une bonne retraite, de se porter caution pour moi. De me fournir des copies de ses papiers, de faire une déclaration sur l’honneur… Et j’ai ravalé le mien.
En y ajoutant mes propres bulletins de salaire, mon attestation d’employeur, mon contrat de travail, mon avis d’impositions, un justificatif de domicile, un relevé d’identité bancaire… Avec un total de 24 documents différents, mon dossier pesait plus de 30 mégaoctets !
Je me suis rendu compte que les particuliers avaient, peu ou prou, les mêmes exigences que les professionnels. Et que s’ils avaient souscrit une assurance contre les impayés, ma candidature était automatiquement rejetée. La raison : je ne gagne pas trois fois le montant du loyer demandé. Combien de portes sont ainsi restées closes !
Au final, je n’ai pas vraiment choisi le logement que j’occupe aujourd’hui. J’ai pris ce qu’il restait, ce à quoi je pouvais prétendre. Et encore, je m’estime bien chanceux par rapport à ceux qui n’ont pas de contrat à durée indéterminée, de garant ou la nationalité française. Chanceux, mais pas ravi.”
Fabien, 48 ans, Portet-sur-Garonne
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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