C’EST L’HISTOIRE D’UNE VILLE ENDORMIE… qu’il faut réveiller
Dimanche de printemps ensoleillé. Sur la place centrale de Saint-Gaudens, des notes de musique s’échappent d’un chapiteau installé là, dans le cadre du festival Jazz en Comminges, et les terrasses des bars sont bien fournies. Pourtant, quelques pas dans les rues adjacentes suffisent à estomper cette impression idyllique. Dans les artères piétonnes, l’enfilade de commerces à l’abandon rappelle brutalement la cruelle réalité de ce que l’on nomme “les villes moyennes”. Et au lieu de la masquer, les trompe-l’œil qui ornent les vitrines closes avec des scènes évoquant la vocation originelle des lieux ne font, au contraire, que la rendre plus pesante.
Pourtant, le constat n’est pas nouveau. À l’entrée des villes, cela fait même belle lurette que l’on a vu pousser, comme des champignons, ces pseudo boulangeries artisanales qui fleurent bon l’ancien temps mais qui, partout en France, se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Souvent, elles côtoient sur une même zone des boutiques de vêtements et de chaussures. Voire des pharmacies et même des centres de santé. Quoi de plus pratique que de s’arrêter acheter sa baguette sans tourner de longues minutes pour se garer ou marcher sur plusieurs centaines de mètres. Sauf qu’entre ces lieux de consommation rapide et les rideaux tirés des rues piétonnes, le lien est inévitable. Dans le monde sans pitié du commerce, pas de place pour la coexistence. La concurrence entre périphéries et centres-villes est féroce. Et malheureusement, sans volonté politique pour rétablir l’équilibre, celle-ci ne se joue pas à armes égales.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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