Protocole sanitaire, nouvelle cité éducative, nouveau groupe scolaire…La mairie fait le point sur les écoles à Toulouse à quelques jours de la rentrée.
La semaine prochaine, près de 35 000 petits Toulousains (effectif en très légère hausse) reprendront le chemin des 210 écoles publiques que compte la ville. L’occasion pour le maire Jean-Luc Moudenc et son adjointe à l’éducation Marion Lalanne de Laubadère de faire le point sur la politique de la mairie en la matière ainsi que sur les principaux dossiers de cette rentrée scolaire 2021 à Toulouse.
Comme l’an passé, cette rentrée sera placée sous le signe de l’adaptation à la situation sanitaire. Et, comme annoncé par le gouvernement, ce sera le niveau 2 du protocole sanitaire qui s’appliquera. « Nous avons désormais l’habitude, il s’agit du huitième protocole auquel nous devons nous adapter. Mais celui-ci ne sera guère différent de celui qui était en vigueur à la fin de l’année scolaire précédente », précise Marion Lalanne de Laubadère qui rappelle tout de même que le surcoût lié à la crise, notamment en raison du nettoyage plus fréquent des locaux et des besoins de personnels supplémentaires, s’élève toujours à 450 000 euros mensuels supplémentaires.
De même, des capteurs de CO2 “itinérants” vont continuer à tourner dans les écoles. La mairie en a acquis une douzaine qui ont déjà servi à prendre des mesures dans les salles de cantine et des CLAE. Ces appareils vont continuer à être utilisés pour les salles de classe. « Nous prenons des mesures une fois au moment des pics de fréquentation et cela est suffisant pour établir des protocoles de ventilation », indique l’élue. Quant aux purificateurs d’air, celle-ci se montre vigilante et préfère s’assurer auprès des services techniques de la ville de leur efficacité réelle. « Quand l’aération se fait naturellement, ce n’est pas forcément nécessaire, c’est une question de bon sens », assure-t-elle.
Autre objectif de cette rentrée scolaire à Toulouse, selon Jean-Luc Moudenc : aller plus loin dans la défense de l’égalité des chances des élèves de la ville. Après le Grand Mirail en 2020, une deuxième zone dans le Nord de Toulouse vient d’être labellisée Cité éducative. Elle regroupe les quartiers Borderouge, Trois-cocus, La vache et les Izards. Ce dispositif porté par l’Etat consiste à fédérer tous les acteurs de ces secteurs « où il y a le plus de familles en difficulté » et à donner plus de moyens financiers pour y favoriser la réussite des enfants. 1,9 millions d’euros avaient été alloués pour la cité éducative du Grand Mirail, la plus grande de France. Celle du nord toulousain sera dotée de 370 000 euros par an pendant trois ans.
A quelques jours de la rentrée, Jean-Luc Moudenc tient également à mettre en avant les efforts fournis par la municipalité pour faire des 210 écoles de la ville des vecteurs de la transition écologique. « C’est une ambition qui n’est pas nouvelle mais qui prend de l’ampleur. Nous continuons à végétaliser les cours et à amener les bâtiments vers la sobriété avec un objectif de baisser de 10% leur consommation énergétique d’ici 4 ans », détaille l’édile.
Des équipements LED sont par exemple installés petit à petit dans toutes les écoles pour un investissement total de 8 millions d’euros. En outre, la mairie poursuit son travail de lutte contre le gaspillage alimentaire avec notamment des portions qui seront réadaptées en cette rentrée dans les cantines afin de « jeter moins tout en mangeant mieux ». Cette année les repas des petits Toulousains seront constitués de 57% de produits labellisés, dont 37% de bio et 40% de produits de la région.
Peu à peu, les classes toulousaines prennent également une forme peu habituelle. En effet, en partenariat avec l’Education nationale, la mairie a lancé un appel à projets auprès des enseignants sur la base du volontariat pour les doter de mobilier innovant à destination des élèves. « Nous avons de plus en plus d’enfants qui ont des troubles d’apprentissage ou de concentration, ces outils comme les vélo-bureaux, les ballons-siège ou des coussins spécifiques les aides à être plus attentifs », explique Marion Lalanne de Laubadère. Cette année, une douzaine de classes seront dotés de tels équipements financés par la mairie.
Enfin, principale nouveauté de cette rentrée scolaire à Toulouse : le groupe scolaire Grand-Selve va ouvrir ses portes à au nord de la ville. Huit classes de maternelle et dix d’élémentaire y ont été réalisées. Dix autres groupes scolaires suivront d’ici la fin du mandat en 2026 ainsi que dix opérations d’extension ou de réhabilitation d’écoles existantes. L’occasion pour Jean-Luc Moudenc de mettre en avant la place accordée à l’éducation dans la politique de la ville. « Avec 286 millions d’euros sur ce mandat, c’est 30% de la totalité des investissements de la mairie de Toulouse que nous consacrons à ce poste. Et cela représente une augmentation de 22% par rapport au précédent mandat ».
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